lundi 31 décembre 2007

A 2008!

Dernier post de 2007, l'heure des bilans?
Non, je m'en moque, je préfère regarder en avant.
Alors, que vous souhaiter pour 2008?
Que de rêves et d'espoirs en 4 si petits chiffres.

Alors, je vous laisse en cadeau des mots de l'ami Brel...


Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir,
Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns,
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer
Et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions.
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants,
Je vous souhaite de résister à l’enlisement,
À l’indifférence, aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d’être vous !



music player
I made this music player at MyFlashFetish.com.

samedi 29 décembre 2007

Maison de Poupées

Elle dit:"I think the ultimate luxury in fashion is to be yourself, to celebrate your personality."
C'est un peu ma définition de la mode à moi aussi.

Elle n'est pas encore distribuée en France, mais son nom résonne sur toutes les lèvres guerlainisées, c'est Erin Fetherston.

Qui ça?
C'est une belle américaine, blonde comme les blés de sa Californie natale, et qui rêve des collections ponctuées de robes baby-doll, de volants et de dentelles, comme un songe de petite fille, comme une maison de poupée, comme une escapade parisienne, comme les légendes et les mythes irlandais qui l'inspirent et la fascinent.



Régulièrement, les créateurs se lancent dans un exercice de style, oeuvrent de charité, et consentent à partager un peu de leur univers avec le commun des mortels. Ca donne des colletions inégales de Cavalli, Viktor and Rolf ou Stella Mac Cartney pour H&M par exemple.
Aujourd'hui, la belle Erin a dessiné une collection plus accessible aux prix aussi doux que ses créations pour Target, le distributeur américain.
Cette collection est en vente sur leur site, www.target.com/go, et je m'apprête à passer commande.

En voici quelques modèles...


ou encore


Enfin, pour illustrer cette merveilleuse collection, elle a concocté un petit film, une perle, que je vous laisse découvrir...
Fermez les yeux, laissez-vous bercer par la musique, ouvrez-les: vous avez poussé la porte de son monde fabuleux...



Si vous avez aimé, et que vous en voulez encore, voici le film illustrant sa collection Automne/Hiver 2006: Wendybird. Son amie Kirsten Dunst y joue le rôle d'une jeune ouvrière qui découvre une malle féerique pleine de vêtements lors d'une de ses pauses déjeuners, et s'évade de sa vie triste et monotone. Et c'est filmé par Ellen Von Unwerth, ce qui ne gâche rien. C'est beau, grâcieux et ça touche une certaine idée du sublime...

Scoop




Voici en avant-première les images de la prochaine campagne Prada, Printemps-Eté 2008.
Sublime.
Encore une fois, Miuccia, chapeau bas!

lundi 24 décembre 2007

Voyage en Orient


Paris n'en finit pas de m'émerveiller...
Parisiens, au lieu de râler, vous rendez-vous compte de la chance que vous avez?
Lors de mon dernier passage à Paris, en septembre, j'avais courageusement consacré quelques heures à la visite du Musée Guimet, avec ma grande amie A-F. Nous nous étions régalées à découvrir des trésors anciens, chinois, persans ou assyriens.
Le musée détient également beaucoup de trésors d'Angkor, un de mes endroits préférés, où je rêve de retourner. Et bien, vous fermez les yeux, et d'un musée du 16ème, vous voilà transportés dans la jungle paradisiaque cambodgienne...
Et la bonne nouvelle, c'est que le Musée devient gratuit pour une période de 6 mois, comme un test du Ministère de la Culture sur quelques uns des musées nationaux.
Alors, parisiens, vous n'avez plus aucune excuse de ne pas y aller, et donner raison au Ministère: la culture, ça devrait être gratuit, et accessible par tous.

dimanche 23 décembre 2007

Au bonheur des plumes

Superfille-Ciel est en France.
Et comme chaque fois qu'elle est à Paris, elle se rend en pélerinage sur ses lieux préférés: le Fumoir, le Palais Royal, St Germain des Prés, le Marais, le Louvre, le Pont des Arts, les Quais de la Seine, Angelina, Gibert, WH Smith, Chanel rue Cambon, Hermès rue du Faubourg, le Basile rue Saint Guillaume, Mariage Freres,...

Il est une boutique cachée entre la Seine et la Rue de Rivoli, où je passe de temps en temps, plus pour y rêver que pour vraiment y shopper. Là, on y trouve du papier et des cartes italiennes; imprimées dans la Florence chère à mon coeur où je retourne chaque année, toutes sortes de papiers; de cartes, l'endroit idéal pour acheter des cartes de voeux raffinées faites en France dans des imprimeries ancestrales, loin des étalages commerciaux des grands magasins.
On y trouve également des plumes et des encriers, des ex-libris et des tampons encreurs. Des vieilles cartes d'époque et des faire-part.
La boutique de bois craque sous nos bottes, et sent bon le papier et les parfums d'antan. L'époque où l'on attendait des jours ou des années une missive d'un tampon scellé. L'époque où les serments d'amour duraient vraiment toujours, et où l'on mangeait encore des navets et des topinambours.
De plus, le Monsieur qui tient cette boutique est absolument charmant; ce qui ne gâche rien à la rêverie. On sent qu'il a mille choses à nous raconter, sur l'art du papier et les livres. On a juste envie de poser ses sacs un instants et prendre un café avec lui.

MELODIES GRAPHIQUES
10, rue du Pont Louis Philippe
PARIS 4ème
Tel: 01 42 74 57 68


Enfin, j'y ai fait une découverte incroyable: avez-vous déjà entendu parler de la poëgraphie?
Mélodies Graphiques vend des reproductions de Poëgraphie de Bernard Larbouillat. C'est un petit monsieur retraité qui vous dessine Paris, la Seine, Notre-Dame, la Tour Eiffel et Montmartre avec des lettres et des mots; des poèmes de sa composition. De loin, c'est un dessin de Paris comme on en trouve dans les boutiques à touristes de la rue de Rivoli, de près, c'est un chef-d'oeuvre poétique.
Je ne vous ai pas scanné les 2 grandes cartes que j'ai achetées, car les droits sont réservés, et je préfère vous faire rêver, et vous inviter à passer la porte de cette boutique enchantée...

jeudi 13 décembre 2007

De A à Zoe


Le livre de Rachel Zoe est enfin dans les bacs!
Enfin, pas à Dubai, qui malgré toute sa publicité, a toujours un train de retard. Ici, les filles semblent découvrir à peine les leggings, la tendance Gold et les bandeaux. Sooo last season.
Quoi, vous ne connaissez pas Rachel Zoe ? Il faudrait penser à réviser vos classiques, moi qui pensais m’adresser à un public averti.
Rachel Zoe n’est pas une styliste américaine, c’est LA styliste américaine.

Vous me direz : encore une wannabe insignifiante qui nous donne des lecons de style. Sauf, que, à mes yeux, elle est bien plus importante que les minettes qu’elle relooke.

La transformation de Nicole du vilain petit cochon à pin-up pour Jimmy Choo, c’était elle. Les tenues de Mischa Barton qui la rendent plus célèbres que ses (piètres) rôles, c’était elle.

Vous rendez-vous compte seulement de l’impact des tendances dans notre vie quotidienne ?
Rachel Zoe, elle est tellement cool qu’elle s’habillait déjà « vintage » il y a 20 ans, c’est elle qui a lancé la tendance « Vintage chic », puis « Boho Chic », qui pousse toutes les fashionistas de la planète à hanter les puces et autres dépôts-ventes de la planète à la recherche du Birkin oublie a 2 euros (non, ce n’est pas un mythe urbain, c’est arrivé à ma copine L. chez Emmaüs). En quelque sorte, elle a un peu inventé le recyclage avant l’époque Al Gore, ou en tous cas elle l’a rendu chic.
Et là, elle vient de publier un livre, pour nous expliquer comment nous, mortels, « nous pouvons faire de nos misérables vies des instants de tapis rouges. »
Et ce trésor a été modestement baptisé : « Style de A à Zoe, l’art de la mode, beauté et de tout ce qui est glamour. »
Le parfait cadeau de Noël donc. (C’est mieux que le livre de l’immonde Victoria B.)
Mais quand mon imbécile de Philippin, chez Border’s (voir le post d’Octobre, « Why men love bitches ») m’a répondu : « Sorry, M’am, we don’t have thaaat in our stooore », j’ai un peu paniqué.
Heureusement, j’ai des copains super cools, et qui voyagent sans arrêt –en Business eux- vers des destinations super cools (pas comme moi, qui semble me spécialiser dans la géographie du Moyen-Orient en Economy).
Donc mon grand ami A. va me le ramener de NYC dimanche.

J’ai hâte de voir comment Zoe va me suggérer de glamouriser mes apparitions à la pompe à essence pour changer un pneu crevé après une longue journée de travail. (Incident arrivé ce soir et que je raconterai peut-être une fois que j’aurai retrouvé mon sens de l’humour).
Quant a vous, il vous reste juste à le commander sur amazon, et à apprendre l’anglais.
Au travail !

mercredi 12 décembre 2007

Agent Secret


L'autre jour, en deambulant dans les allees d'un Mall, une jeune femme m'a tendu une blotter card ("touche senteur" en francais?) pour decouvrir le dernier parfum d'Agent Provocateur.
C'etait precher une convertie: je porte deja leur premier parfum depuis longtemps, et leur Eau Emotionnelle quand le thermometre depasse 35 degres, ainsi que quelques pieces de leurs collections lingerie...
Mais ce qui m'a plu davantage encore, c'etait le style de la Blotter Card.
La voici.
Depuis, je la garde toujours dans mon portefeuille, coincee entre mes cartes de visite banales et la photo du chien de mes reves (un Cavalier King Charles!)
Je me vois trop avec ce genre de cartes de visite, les distribuant lors des soirees mondaines ou des meetings importants!

dimanche 9 décembre 2007

En Vogue...



Je suis toujours malade. Mais comme ca ne semble interesser personne, et que l'ecriture sous l'emprise de la fievre ne me reussit pas, je vous mets une jolie photo de moi a la Mer Morte, en pleine lecture de ma "Bible" mensuelle, le Vogue US.

samedi 8 décembre 2007

Balade


Superfille-Ciel est baaaaalade.
Je sais, c'est un peu honteux d'etre malade quand il fait 29 degres dehors au mois de decembre, mais il parait qu'il y a un virus qui s'etend sur toute la ville.
Et comme nous vivons dans une ville tellement polluee, tasses les uns sur les autres, avec l'air conditionne qui tourne a bloc au bureau, dans les malls, et qui vehicule les microbes, on met toujours 1 mois a se remettre du moindre rhume. En plus, je ne pensais jamais dire cela, mais je suis fatiguee de voyager: Qatar, Kuwait, Jordanie et re-Qatar en moins de 3 semaines, je suis epuisee.

Souvenez-vous, il y a quelques temps, je vous parlais de l'excellent livre de Kevin Trudeau, Natural Cures they don't want you to know about. Culte. Et bien depuis, je ne prends plus aucun medicament. Et j'en suis fiere. Donc hier quand j'osais enfin pointer le bout du nez dehors, c'etait avec mon grand ami M.J., pour aller deguster une soupe aux epinards chez Organics Cafe (je pense qu'ils ont du de-verminiser l'endroit depuis l'autre fois, le coup du cafard!). Et acheter chez Organics Pharmacy des remedes naturels, tels que de la vitamine B, D, de l'huile de foie de morue (en gelule), et du "candida clear".
Franchement, j'adore cet endroit. En shoppant la-bas, je me sens adulte et responsable. Deja, je recycle et je fais du yoga regulierement, ce qui, pour Dubai, me fait passer pour une hippie totale.
Lors de ma derniere visite, j'avais deja remarque que c'etait THE place to be pour faire ses courses: j'y avais croise pas moins de 3 Apollons en costume, genre je suis sexy au bureau et je mange equilibre. Car un homme avec le label Bio est tres prometteur: cela signifie un-esprit-sain-dans-un-corps-sain, qu'il va vous donner des enfants sains et blonds comme dans une pub Timothe en Suede et vous emmener a des conferences sur le rechauffement climatique. Tout un programme. Mais que voulez-vous? je n'ai pas pousse plus loin l'etude, car je sortais du Nail Bar, et j'etais moi-meme en vieux Juicy use et tongs, et de plus je prefere le pelage (tres)abondant de Souperman.
Hier soir, je croise ma tres sexy prof de yoga, et sa... partenaire, qui sirotaient un the aux algues. C'est tout un mythe qui s'effondre pour les pauvres males habitues du cours de yoga du mercredi soir.
Ce soir, apres une visite chez mon medecin-acupuncturiste preferee, je retourne a Organics Pharmacy, pour, sur ses conseils, acheter des gelules d'ail ("brends celles qui ne buent bas" m'a t'elle dit de son mignon accent allemand) et du jus de choucroute.
Oui, vous avez bien lu.
Ce soir, j'ai mis 30 minutes a boire un verre de jus de choucroute, "excellent bour le systeme ibbunitaire". Meme en le mettant dans un verre a martini et en versant 2 gouttes de jus de Cranberry, ca reste du jus de choucroute.
Alors, entre le jus de choucroute, les gelules d'ail et d'huile de foie de morue, je suis contente de dormir seule en ce moment.

vendredi 7 décembre 2007

Snack


Vu juste a l'entree du site de Petra.

mardi 4 décembre 2007

Superfille-Ciel au bord de la Mer Morte


Superfille-Ciel au bord de la Mer Morte, se demandant si les miracles peuvent vraiment arriver, parfois...

jeudi 29 novembre 2007

Superfille-Ciel et la derniere Croisade


Finis le shopping, le trafic epouvantable, et le stress au bureau.
Je fuis Dubai ce matin pour 4 jours en Jordanie, pour visiter la Mer Morte et Petra.
A moi les spas, les bains d'eau salee, l'air frais, et les balades a dos de chameau...
A moi l'aventure!

dimanche 18 novembre 2007

J'envoie valser

Je ne shoppe plus jusque Noël.
Je sais, je l’ai déjà dit le mois dernier, et je vais finir par perdre toute crédibilité auprès de mes lecteurs. Mais qui pourrait résister à l’appel de Louboutin?

On dit souvent que seul le temps peut panser les peines de cœur.
Dans mon cas, on pourrait plutôt parler de Retail Therapy.
Que voulez-vous ?
Quand ma compagnie a organisé ses biannuelles « staff sale » (soldes au personnel), je savais que, suivant mon habitude, je ne m’en tirerais pas avec moins de 2 paires, comme chaque fois. Un instant, j’ai même failli me résigner, et ne pas y aller.
Un instant seulement.
Mais il me fallait accompagner la mère de Christopher, mon ami anglais dont les parents visitaient Dubaï, alors que lui-même était occupé à vendre des chaussures Lacoste. Toujours prête à rendre service, Superfille-Ciel a finalement accepté, bercée par l’espoir que Saks nous réserve encore de jolies surprises –mais pas trop quand même-.
Je ne fus pas déçue : tout leur stock était soldé à des prix indécents : on ne payait guère plus que 10% du prix de initial! Et comme j’ai une pointure rare (39) dans le Golfe (les arabes sont plutôt petites, donc ont des petits pieds), et que je n’aime que les chaussures hautes en couleurs, je me retrouvai donc au Paradis… ou en enfer, tant les chaussures soldées étaient à se damner !
Si le diable s’habille en Prada, les anges s’en chaussent aussi, et j’acquis ainsi ma 6 et 7eme paire avec allégresse. Ainsi que 9 autres paires de marques diverses...Louboutin, Marc Jacobs, Anne Klein, Alberta Ferretti, Francesca Giobbi,…
Renouant rapidement des liens oubliés avec le personnel odieux de Saks, je trahissais un instant mon ami A. et sympathisait avec l’immonde Nevid pour qu’il me mette mes 11 paires de chaussures de côté pendant que je choisissais des sacs à main, non moins soldés. Désolée, A., je sais que tu me pardonneras.
11 paires de chaussures, 3 sacs à main, et beaucoup trop de lingerie Dior pour une jeune femme seule plus tard, j’arrive enfin à la caisse.
Quand le pauvre vendeur arriva à bout de la pile de boîtes à chaussures amoncelées devant lui, il ne put s’empêcher de me jeter un coup d’œil perplexe.
Et je lui répondis du tac au tac, et d’un air décidé : « Je marche beaucoup ».
Je ne peux pas dire qu’il ait eu l’air de me croire, brandissant des Louboutin en soie blanche d’au moins 8 cm de hauteur, en me répondant d’un petit air narquois: « Je vois ça ! ».
Je n’allais pas me lancer dans des explications devant le vendeur ukrainien, mais elles ne sont pas toutes pour moi, bien sûr : certaines sont pour ma sœur, d’autres pour mes copines. Reste à savoir desquelles je veux me séparer.
La rumeur a vite fait le tour de ma compagnie (le téléphone arabe fonctionne décidément très bien à Dubaï…), ce qui m’a valu le surnom de « Carrie Bradshoe » le dimanche de retour au travail, mais je m’en fous. Et quand le lendemain j’ai appelé pour avouer que j’étais indisposée, et donc incapable de venir à mon tour vendre du Lacoste ou du Geox, il parait que certaines blagues ont couru disant que « she shopped till she dropped »*.
Mais si cela fait plaisir aux gens de parler, moi en attendant j’avance.
« Ne jamais renoncer, même lorsque ça tangue. C’est ce qui donne aux femmes leur démarche qui swingue : ce pas de deux entre le rêve et la réalité, avec leurs aspirations qui les tirent vers le haut et 10 cm de talons pour voir le monde différemment. Ça vacille, ça chaloupe, parfois ça chavire, mais c’est la vie. »*


Où vais-je exactement ? Est-il temps de changer de chemin ? Faut-il faire demi-tour ? Se perdre ? Oublier le droit chemin ?


On peut faire beaucoup de chemin parfois en ne bougeant pas d’un pouce.
Ou on peut voyager le monde sans que cela ne nous mène nulle part.


Moi je désire juste quelqu’un pour marcher à côté de moi, prendre ma main, et esquisser un pas de deux.
Et on verra où la danse nous mènera…
En avant la musique !
----------
*Valérie Toranian, directrice de la rédaction d’Elle.

mercredi 14 novembre 2007

A smile from God

Peut-etre que finalement, le bonheur, c'est ca, voir le Beau dans les moindres petites choses...

dimanche 11 novembre 2007

lundi 5 novembre 2007

De la Superfille-Cialité

Un Anonyme lecteur et admirateur me faisait judicieusement remarquer hier soir que malgré ma plume affûtée, je ne mettais mes dons naturels au service que de sujets très superficiels, tels que la mode, les parfums, ou des anecdotes sans importance.

Ce à quoi je répondrais : en effet.

Mais au moins, je suis honnête et j’affiche mes choix: mon pseudo n’est pas choisi au hasard, et le rose de mon site annonce la couleur.
Tous ces gens qui s’épanchent et confondent leur blog avec leur journal intime, décrivant en long en large et en travers leurs états d’âme gratuitement, fautes d’orthographe en bonus, ça me donne la nausée, je trouve cela désolant, sordide, et impudique.
Non, je reste convaincue que si les gens passent du temps sur internet, c’est pour être divertis, lire des sujets légers qui les distraient du quotidien grisonnant, des collègues envahissants, des dossiers à boucler, des impôts à payer. Lire des choses assez légères et générales, des anecdotes vraies, qui pourraient leur arriver, racontées de manière distrayante.

Alors non, je ne dis rien de la souffrance des gens, des peurs viscérales et des faiblesses honteuses, des doutes qui tenaillent et des déceptions qui soufflent le coeur.
De la douleur intolérable quand la mort prend quelqu’un de cher injustement, des inquiétudes de la jeune mère devant son enfant malade, de la sueur froide du menteur qui se regarde dans la glace, des espoirs déçus qui nous vrillent au ventre, d’un amour qui ne rend pas heureux, de la cécité des hommes, de la souffrance de ne pas savoir pourquoi, du lâche qui se sait lâche et voudrait trouver des excuses, de la vanité de tout devant ce qui nous dépasse, de l’impuissance devant notre destin, de la culpabilité honteuse de celui qui trompe, de la volonté de ceux qui n’ont plus rien à perdre, des braves qui regardent impuissants, de la force du dernier espoir, de la misère de ceux qui n’assument pas, de la solitude et du calme trop bruyants, de l’impuissance de voir ceux qu’on aime se fourvoyer, du regret d’avoir pardonné trop vite, des doutes que l’on traverse dans sa Foi, de la folie douce de faire ce qu’on ne devrait pas faire mais on le fait quand même, des longues heures d’angoisse à attendre que le téléphone sonne, du choix difficile du silence, de l’amour impuissant, du chemin que l’on ne prend pas, de l’élan qui nous pousse, de la déception de voir que l’on ne peut pas changer quelqu’un, des leçons que la vie nous donne, de celles qu’elle ne nous donne pas, des voyages que l’on ne fait pas, des personnes que l’on ne rencontre pas, des amitiés qui nous déçoivent, de la fatalité selon laquelle on est toujours obligé de se relever.
Parce que nous ne sommes que des humains, on aime, on souffre, on rit et on se déchire.
On porte tous sa croix, ses douleurs et ses failles.
Non, mon blog n’a pas pour but de parler de cela. Je préfère ne pas l’entendre et ne pas le dire, et essayer de tourner d’une manière plaisante les petites perles du quotidien.
Car le rire est une excellente thérapie aux petits et aux grands maux.
Enfin, l’ami Brel disait : « Qui n’avance pas, recule ».
Alors en avant !

mardi 30 octobre 2007

Retail Therapy

Je reviens sur mon post de la semaine dernière. Au passage, désolée pour mon silence, je sais, je vous ai manquée, mais je vous raconterai peut-être un jour ce que j’ai fait ces derniers jours…

Je ne shoppe plus jusque Noël.
Je sais, je ne suis pas crédible.
Et je sais, j’ai encore craqué sur une robe en soie Alberta Ferretti il y a 2 jours, mais que voulez-vous, je ne peux pas résister à Alberta Ferretti, et Sergio Rossi, Alessandro dell’Aqua, Yves Saint Laurent, Atos Lombardini…et tutti quanti…j’ai toujours eu un faible pour les italiens, vous le savez bien.

En rentrant à la maison après ce shopping sauvage, il m’a bien fallu ranger mes achats. Et là, je me suis rendue compte que la situation était critique. J’ai vraiment besoin d’un nouveau placard. Ou d’une nouvelle maison. Mes vêtements sont tellement serrés qu’on ne case même plus un cintre, et je les sors dans un tel état le matin que je suis en train de relancer la tendance froissée au bureau, brrrh !
Il a donc fallu que je fasse le tri. Seulement, pour une grande sentimentale comme moi, faire du tri est un supplice, jeter des fringues est une torture.
Que pensez-vous si j’organisais une vente aux enchères sur mon blog ? Seulement je suis à Dubaï, et le prix du Fedex me reviendrait plus cher que le prix de vente.
Au bout de deux heures de concentration intense, je découvre des reliques incroyables et oubliées au fond de mon armoire : vais-je encore mettre mon ex-chemisier préféré toile de Jouy, époque Cléments et Ribeiro, quand ils ont relancé la tendance de la toile de Jouy ? Mes chaussures pointues à boucles Prada, que j’arborais déjà à SPo il y a… 6 ans ? Depuis combien de temps n’ai-je pas mis mon imper Burberry ?
« Ce n’est pas vieux, c’est viiiiiiiintage, Darling ! », oui mais quand le vintage devient-il carrément ringard ? N’est-il pas temps de faire enfin un peu le ménage dans mon armoire, et dans ma vie ? Comment est-ce que je peux avoir des chemisiers de 8 ans d’age, quand je ne suis pas fichue de garder une relation plus de 4 mois ?
A la réflexion, une relation, c’est comme une fringue, un vêtement.
Il y a des modes, des saisons, des goûts et des couleurs. A mesure qu’on avance dans les saisons, nos goûts changent, évoluent, on prend des risques, puis on prend froid, on recherche des vêtements confortables, qui nous tiennent chaud l’hiver. Et ce sont les fautes de goût qui nous font souvent le plus avancer et nous dire : « plus jamais ça ! ».

Changement de mode ou changement de taille, on peut toujours la laisser au fond d’un placard pour la ressortir de temps en temps (pas mon genre), la refiler aux copines (mes amies méritent mieux que les restes), la recycler (j'en connais certaines qui serait ravies de s’emparer de ma garde-robe!), ou la donner aux pauvres.

Aujourd’hui, je me rends compte que j’ai grandi.
Ma relation avec Souperman n’est plus à la bonne taille, elle est trop petite, trop étriquée. Je ne peux donc plus la porter.

D’où peut-être ma fièvre acheteuse ces derniers temps, pour compenser…

mardi 23 octobre 2007

Shopping Sauvage

  1. Samedi soir, qui n’était pourtant pas un soir de pleine lune, je me suis transformée en bête sauvage. Un peu tristoune par la tournure que prend ma relation avec Souperman en ce moment, je décidai d’oublier mon chagrin dans une paire de chaussures. Je m’aventurai ainsi de l’autre cote de la ville, bravant le trafic et les 4x4 vrombissants pour aller chez Priceless. Je vous vois déjà avec vos grands yeux effarés : qu’est-ce donc que cela ? Priceless, c’est le Disneyland des grandes filles, avec des attractions vraiment irrésistibles : les plus grandes marques a -80/90%, toutes les fins de série de Harvey Nichols et Ounass de la saison précédente. Un vrai Disneyland pour fashionistas en peine de cœur, et de nouvelles chaussures à se mettre.
    Je me suis tout d’abord jetée sur le rayon chaussures, de Sergio Rossi à Jimmy Choo, en passant par Bottega Veneta, pour dénicher finalement 3 paires à mon pied : une paire d’escarpins marron Pollini, une paire en cuir vernis/daim Narciso Rodriguez, et une paire de bottes hautes en cuir noir Michael Kors. Je sais, je vis dans un pays où les températures ne chutent pas au dessous du 20 en hiver, et j’ai déjà des Chanel, des Vanessa Bruno et des Zara très bien, mais que voulez-vous ? La petite peine d’amour justifiait les grands écarts de conduite.
    Ensuite, c’est simple, j’ai essayé la moitie du magasin. Ce n’est pas ma faute, les seules tailles restantes étaient les miennes, 38/40 !
    J’ai ainsi acheté, en vrac :
    une jupe Yves Saint Laurent blanche avec un biais plissé derrière
    une robe longue de gala Alberta Ferretti en soie grise
    une jupe noire plissée a boutons dores, genre petite écolière Atos Lombardini
    la veste Atos Lombardini qui va avec ladite jupe
    une veste de tailleur ajustée Tara Jarmon
    le pantalon qui va avec la veste de tailleur, miracle, encore disponible dans ma taille !
    une jupe en soie noire plissée Tara Jarmon
    un chemisier blanc Atos Lombardini classique
    un chemisier blanc Atos Lombardini à plastrons
    un chemisier blanc en soie à broderies noires manches et dos, SOMI
    le même en manches courtes
    une blouse noire en soie Machka
    un pantalon en velours bleu marine à boutons dorés Atos Lombardini
    une jupe Alberta Ferretti en soie grise
    une robe noire danseuse Tara Jarmon
    Plus les trois paires de chaussures.
    J’y ai passé 3h30, c'est-à-dire une bonne partie de mon après-midi, mais croyez-moi, je n’ai pas pensé une seconde à Souperman pendant ce temps !
    En arrivant à ma voiture, j’avais un PV de 20 euros sur mon pare-brise, car le temps était largement dépassé à l’horodateur. Si seulement on avait un horodateur qui nous donnait le temps à ne pas dépasser dans une relation…On ne perdrait pas son temps à flâner, on irait droit au but, car plus on attendrait sur le parking, plus on serait pénalisé.
    Quand on termine une relation, on dit qu’il faut attendre au moins la moitie du temps passé avec une personne pour l’oublier. 3h30 de shopping et 20 euros, si c’est le prix à payer…

dimanche 21 octobre 2007

Dicton du soir, bonsoir...


"You cannot climb the ladder of success dressed in the costume of failure"

Zig Ziglar (???)

"On ne peut escalader l'echelle du succes habille du costume de l'echec."

Zig Ziglar (??????)


Je n'acquiesce que trop. Parfait pour me donner bonne conscience et me faire oublier les debordements shopping du week-end.

La suite demain...

vendredi 19 octobre 2007

La chanson qui rend heureux...

Superfille-Ciel est plutôt calme en ce moment. Veuillez excuser ce silence inopiné et indépendant de ma volonté, mais je suis en pleine phase de réflexion.
Vendredi matin, congés (le week-end, c’est le vendredi-samedi à Dubaï), je suis en train de faire des listes de pour ou contre : pour ou contre revenir à Paris, pour ou contre aller à New-York, pour ou contre rester à Dubaï, pour ou contre lancer ma marque de joaillerie, pour ou contre virer Souperman, pour ou contre le jean au bureau… Tant de questions dont je suis certaine que la réponse est au fond de moi, quelque part…
En attendant, blottie dans ma chambre violette, les rayons du soleil léchant mes doigts de pieds, je déguste mon thé Marco Polo avec en fond sonore une chanson qui me rend heureuse. La vie, c’est aussi cela, des petits bonheurs, des instants de grâce volés au quotidien.
Je parie que ceux qui vivent en France la connaissent, mais cette chanson ne passe pas sur les ondes à Dubaï, car la chanteuse est israélienne. C’était donc une vraie découverte pour moi.
Voici Yael Naim, New Soul… Bonne journée cocoon à vous tous…
Ok, je voulais vous ajouter cette chanson, mais MyFlashFetish semble suivre la greve generalisee dans notre beau pays.

mardi 16 octobre 2007

Signe des temps?

Hier soir, j'ai fini mon the METIS de Mariage Freres, mon prefere puisqu'il ne contient pas de theine (je me suis toujours demande comment du the pouvait ne pas contenir de theine...)
Je ne peux pas vivre sans lui.

Est-ce un signe de la vie qui me signifie qu'il faut penser retourner a Paris?

lundi 8 octobre 2007

Superfille-Ciel milite en faveur des droits de la femme

Force est de constater qu’à Dubaï encore plus qu’à Paris, les hommes bien et célibataires ne courent pas les malls. C’est à se demander si c’est la chaleur, le sable, l’argent facile et les filles non moins faciles, les belles voitures et la pollution, ou le rythme de vie haletant qui les rend tous dingues, et qui nous donne parfois l’envie de reprendre toutes en cœur à notre compte le fameux refrain canonique de Patrick Juvet : « Où sont les hommes ? »
Ainsi, quand Souperman m’a demandé l’autre jour si je n’avais pas une copine célibataire jolie, sympa, intelligente et sérieuse pour un copain/collègue à lui, j’ai immédiatement pensé à mon amie A.Z., la belle Blonde Vénitienne. J’aurais du me douter que quelque chose ne tournait pas rond quand je l’ai vu tiquer. Et quand il m’a précisé tout de même que son ami n’était pas Tom Cruise, j’aurais du le prendre au pied de la lettre.

Le soir du dîner arrive, Souperman passe me prendre avec seulement 45 minutes de retard (« zé souis en train de devenir millionnaire, alors zé t’achèterai la montre Chanel Première dont tou rêves tant… » me dit-il parfois pour s’excuser) Bien sûr, vous l’aurez deviné, Superfille-Ciel ne s’achète pas. Même pas avec une ridicule montre Chanel qu’elle peut s’offrir toute seule, non mais.

En bon italien, il ne manque pas cependant de me féliciter sur mon allure, ce qui finit de le pardonner : cheveux retenus en arrière par un chignon, pull noir, nouvelle jupe courte couleur chair de chez Reiss, Manolo Blahnick en satin noir de 10cm de talons, et sac Chanel 2.55 noir chaîne or.

C’est quand nous nous sommes tous retrouvés au restaurant que je me suis aperçue que je venais justement d’arranger un rencard entre ma belle amie et le sosie de Sim.
Heureusement, la soirée se passa très bien, Souperman étant vraiment charmant quand il veut, mon amie ne semblant pas trop m’en vouloir (quand c’est le cas, elle me renverse son capuccino sur mon Mombassa…) et ledit Sim, palestinien-grandi-en-Ukraine-vecu-en-Angleterre-Chine-Italie-Allemagne-USA s’est révélé être un garçon charmant, quoique pas vraiment mon style, ni celui de mon amie.
Le lendemain matin, c’est mon portable qui me réveille d’une nuit longue et alcoolisée. Mon amie W. d’Abu Dhabi est en ville, et j’ai oublié que je lui ai promis de bruncher. L’autre problème, c’est que je suis chez Souperman. Et que c’est à 26 km de chez moi dans notre grande cité. Et que mon amie m’attend juste à côté de chez Souperman. Et que je n’ai pas ma Kompressor. Et qu’enfin je m’aperçois avec stupeur et tremblements que j’ai oublié mon fuck-in-town chez moi. Pourquoi mes amis sont-ils toujours à l’heure ? (Et moi toujours en retard*)
Chevaleresque, Souperman m’offre de me déposer à mon rendez-vous en allant au golf. Le problème, c’est que je n’ai pas d’autres fringues que ceux de la veille. Et que je flotte dans ses jeans diesel. Je dois donc y aller vêtue comme hier. « Mais non, tou n’es pas trop trop sexy pour la journée, tout le monde s’en fout, tou peux sortir comme ça, je t’assoure » me glisse mon homme. A Milan, certainement Souperman, mais pas aux Emirats Arabes Unis : une certaine autocensure et respect pour les locales m’ont toujours interdit d’arborer des jupes trop minis pendant la journée. Mais il faut bien innover, et faire evoluer les mentalites, n'est-ce pas?!
C’est ainsi que je me retrouvai sur Jumeirah Beach Road, un peu l’équivalent du Boulevard Saint Germain, rapport à la fréquentation de ladite route, un samedi midi habillée comme la veille. Et que ce qui passait pour sexy-discret-chic la veille au soir dans un beau restaurant et au bras de mon homme, me fait passer pour une vulgaire Professionnelle, quand je descends de la voiture indécente de Souperman pour rejoindre mon amie.
L’humiliation ne s’arrêtait pas la, puisque, en plus des regards concupiscents de tous les mâles en rut à la ronde, devinez sur qui je tombe chez Shakespeare and Co ? Sur Sim en personne ! Qui me dévisage deux fois des pieds à la tête, comme pour vérifier que je suis bien habillée comme hier soir. Et qui 2 minutes plus tard envoie un texte à mon chéri pour lui dire qu’il vient de me croiser au resto (et lui dire que je suis habillée comme une peripapeticienne à midi ?) Bonjour la liberté de la femme dans ce pays.

Morale de cette histoire : savoir lire entre les lignes quand son petit ami dit quelque chose.
*Morale de cette morale : commander la Chanel Première pour Noël.


jeudi 4 octobre 2007

Why Men Love Bitches*?

Toujours en quête de nouveaux sujets brûlants pour alimenter son livre ou son blog, Superfille-Ciel s’enquiert toujours des lectures de son entourage.
Ce qui ne provoque visiblement pas l’enthousiasme des troupes dans cette région du monde. Las, force est de constater que les gens lisent moins a Dubaï qu’a Paris, si ce n’est les magazines qu’on feuillette négligemment lors de sa visite hebdomadaire au salon de beauté. A croire qu’entre la plage, les restos, les manucures et les séances de shopping frénétique, les femmes n’ont plus le temps de lire dans cette ville.
C’était sans compter sur l’éclair de génie de ma colocataire, qui me conseillait un livre qu’on lui avait elle-même conseillé. Et, à en croire sa détresse affective ces derniers mois, et le désert sentimental qu’elle traverse, je me suis dit qu’il serait drôle d’essayer ses lectures, les conseils qu’on lui donne devant être bien avisés. Ne me laissant pas décourager par un titre plus qu’explicite (« Why men love bitches », c'est-à-dire Pourquoi les hommes aiment les connasses), et son exemplaire étant son livre de chevet dûment annoté, je profite d’un battement entre deux rendez-vous pour aller visiter Borders ce soir (grande librairie du Mall des Emirates).
Je m’approche discrètement du rayon « Self-Improvement », ma fierté française ravalée, je cherche des yeux l’objet de ma convoitise, quelque part entre : « What men won’t tell you but women need to know » (ce que les hommes ne vous diront pas mais que les femmes ont besoin de savoir), « he’s not that just into you, the no excuses truth to understanding guy » (il ne tient pas à toi, le guide sans excuse pour comprendre les mecs), « How to be a super Hot Woman : 339 tips to make every man fall in love with you and every women envy you » (comment être une nana canon : 339 conseils pour rendre tous les hommes amoureux de vous, et toutes les femmes envieuses), et le livre de Victoria Beckham donnant des conseils vestimentaires. Un rayon typiquement fait pour les anglaises obèses au goût douteux qui peuplent notre belle cité, mais certainement pas pour les petites parisiennes-dubaiennes. Quant à moi, que voulez-vous, appelons cela de la recherche…
Ravalant mon orgueil, et poussant encore plus loin les limites de l’humiliation, je me décide à demander de l’aide au vendeur. A noter entre parenthèses que chez Borders je n’ai JAMAIS trouvé aucun des livres que je cherchais. Etonnament, ils ont le livre de Paris Hilton, de Victoria Beckham, et toutes les œuvres de Paulo Coelho, mais les livres intelligents que je demande d’habitude, ils n’en ont jamais entendu parler. Je suis presque surprise…
Je me hisse jusqu’au comptoir, ou je découvre que la cliente à côté de moi est une vague collègue qui attend des renseignements sur des livres de cuisine. Elle m’adresse un « Bonsoir Superfille-Ciel » qui me fait regretter ma popularité au bureau, car je ne connais même pas son nom. Je m’adresse alors à mi-voix à mon vendeur, et lui demande si je peux écrire le titre du livre, au lieu de le lui dire. De toutes manières, je comprenais a peine son accent philippin, et lui mon accent frenchy. Bref, je note sur un post-it mon titre, et le lui tends. Ses yeux s’éclairent alors que mes tempes transpirent, et, ce que je voulais tant éviter se produisit avant même que j’aie le temps de me composer un visage décent : « Pourquoi les hommes aiment les connasses. C’est bien ça que vous cherchez ? Je regrette, m’am, mais nous ne l’avons pas en stock. En fait, c’est un best seller, ainsi que Pourquoi les hommes épousent des connasses, ils sont toujours épuisés. Mais si vous y tenez, on peut vous le commander. » Et pourquoi tu ne hurles pas encore plus fort, bougre d’âne, je crains que les gens du cinéma voisin ne t’aient pas entendu ? On dit que le ridicule n’a jamais tué personne, sinon je serais morte de honte sur place. Enfin, si je veux bien etre sur liste d'attente pour les dernieres Sergio Rossi a plumes, il est hors de question que je le sois pour un livre stupide.
J’empochai le post-it et prit mes Choos à mon cou.
Quelques heures plus tard, alors que je sirotais un mojito sur la plage du Barasti avec mes 2 amis jordaniens Mr. Z et Mr. R., bercés par le roulis des vagues et la brise nocturne, je décidai de raconter mon histoire. Le beau Z., songeur, me demanda si je voulais vraiment acheter ce bouquin, Pourquoi les hommes aiment les connasses. Et me lança du tac o tac : n’existe-t-il pas un livre appelé : Pourquoi les femmes aiment les trous duc ?
Non, je n’en ai jamais entendu parler, mais cela me donne une bonne idée de livre, je me sens soudain très inspirée et pense disposer d’assez d’éléments pour m’attaquer à l’écriture…

* Bitches: au sens ici de connasses sans coeur.



I made this music playlist at MyFlashFetish.com.

mercredi 3 octobre 2007

Fashion police a Paris


Mes chers amis, et mes chers ennemis,


Ce post aujourd'hui pour sonner le glas du glamour parisien.


En tant qu'expatriee, je m'evertue a representer un minimum le chic parisien pour tous mes amis non-francais. Ainsi, Superfille-Ciel ne met JAMAIS de jean pour aller au travail, contrairement a Paris ou c'etait un peu mon uniforme, et j'essaie d'etre toujours tres presentable, car on ne sait jamais ce que la journee nous reserve au Pays des 1001 Nuits. Mes cheres collegues et amis s'imaginent peut etre ainsi que toutes les parisiennes trottent toujours en petite jupe-escarpins, manucurees-pedicurees-brushees, et enfourchent leur velib' en Sergio Rossi.

Las! Une visite a Paris detruirait le mythe que je m'evertue a construire: peu de stilettos sur le pave parisien, et peu d'ambassadrices de l'elegance a la francaise. Le mythe de la Parisienne en prend un coup.

Quelques jours furtifs a Paris la semaine derniere m'ont renseignee sur les tendances du moment, et, franchement, je prefere presque rester avec mon cliche onirique de la petite Parisienne coquette et ingenue, douce et effrontee. Je dois avouer ne pas toujours suivre les tendances moi-meme (les leggings ne passeront pas par moi!), et les anglaises de Dubai ont toujours 2 ans de retard sur la mode, mais au moins, tout le monde a l'air bien propre, et tout le monde n'est pas habille pareil (a part les anglaises qui arborent TOUTES un faux sac Chloe Paddington achete a Karama!).

Mes cheres compatriotes, resaisissez-vous!
Dans la rue je n'ai croise que des clones sans aucune originalite. (a part mes copines, et mzelle Fraise en habits de lumiere bien sur!)
Depuis quand s'habiller toutes pareilles est-il devenu le comble du chic? Quand la norme a t elle remplace l'individualite et l'originalite?

Ainsi, comme je le decryptais avec ma complice-es-fashion, Mzelle Fraise elle-meme, au fond du canape Chesterfield du Fumoir la semaine derniere, la panoplie de la parisienne typique serait:

- des petites ballerines plates

- un jean slim ou des leggings

- une tunique sans forme et de couleur douteuse

- un petit bracelet menottes Dihn Van offert sans doute par leur cheri a la derniere Saint Valentin (l'homme qui m'offrira une paire de menottes, meme en or, n'est pas encore ne!)


- des cheveux mi-longs pas coiffes et raides comme des baguettes de tambour

- et sans oublier le MUST du moment pour etre sure d'etre toutes pareilles: le sac 24h de Gerard Darel.


D'ailleurs en 10 minutes au Fumoir, on en a compte des tonnes, du noir au vieux rose, du brun au beige passe.


Au secours!


Pour les neophytes, j'ai attache une photo du coupable: un sac en cuir tout bete avec des liens sur le cote. Regardez bien, vous l'aurez certainement vu au bras de vos collegues, de votre voisine, de votre concierge...
Quand j'ai quitte la France il y a presque trois ans, Gerard Darel etait encore une marque ringue pour neo-bourgeoises qui s'emmerdent. Etudiante, quand je passais devant la vitrine en allant a scpo, je me disais que c'etait la marque que je porterais si je tournais mal. Et puis, un jour, ils ont voulu se deringardiser, alors ils ont embauche la tres hype Charlotte Gainsbourg comme egerie, qui a accepte pour une seule et bonne raison: sauver la maison de son pere rue de Verneuil. Car Charlotte n'est pas trop du style a porter un sac qu'on retrouve a tous les coins de rue.
Les parisiennes si.
Le mythe de la petite Parisienne s'en relevera-t-il?

dimanche 30 septembre 2007

Il est ne le divin enfant...

Il est ne, le divin enfant.
Et c'est une merveille.
Normal, avec des parents pareils, il ne pouvait pas etre rate.
Je ne dis pas ca parce que c'est mon neveu, non, si il ressemblait a un alien, je serai honnete avec vous. Mais il est magnifique, de loin le plus beau bebe que j'ai jamais vu.
Et il porte le beau prenom d'Alexandre, 54cm pour 3,820 kg a la naissance, quelques discrets cheveux blonds, de grands yeux bleus inquisiteurs, et un sourire irresistible sans aucune dent.
Si seulement ce petit bout de pomme savait a quel point il bouleverse la vie de tant d'individus autour de lui... Toute la famille en est gaga...

Je reviens demain avec un sujet beaucoup plus superficiel, promis, pour tirer la sonnette d'alarme du glamour parisien.

vendredi 21 septembre 2007

Superfille-Ciel à la campagne

En cure de campagne, Superfille-Ciel passe ses jours à attendre un bébé décidément malicieux qui ne se décide pas à pointer le bout de son nez.

Loin de la cité paillettes, le climat m'engourdit un peu, et ce n'est pas la fashion week au centre du village (quoique j'y ai rencontré une vraie fashionista italienne), mais la campagne a du bon.


Au programme: lecture des ELLE en retard des 6 derniers mois, préparation de crèpes et de gaufres à la confiture Bonne Maman (la présence d'une femme enceinte justifiant les dérapages), repas interminables et riches en fromages fermiers, promenades dans la forêt. J'avais oublié à quel point j'aimais marcher dans les bois, les noisettes craquant sous nos pas, l'odeur de la terre mouillée, les arbres s'enflammant à l'approche de l'automne, les pommiers s'effondrant sous le poids des pommes...

D'ailleurs, j'ai ramassé quelques pommes (sous les yeux de ma pauvre soeur, qui ne peut plus s'abaisser désormais) que je compte bien cuisiner. Tarte, fondant, compote, crumble, n'hésitez pas à m'envoyer vos recettes...

mardi 18 septembre 2007

En attendant Bébé...

"Mais où est passée Superfille-Ciel?" doit-être la question que vous vous posez tous, légèrement inquiets de ne pas découvrir de nouveaux posts chaque fois que vous vous connectez fièvreusement; dans l'attente de nouvelles aventures trépidantes sur votre blog préféré.

La réponse est simple: je suis en France.
Ma petite soeur va accoucher d'un jour à l'autre, et je suis venue lui tenir compagnie, en attendant Bébé.
Mes activités se réduisent donc à des choses toutes simples: promenades dans la nature, lecture des ELLE en retard que ma soeur m'avait précieusement mis de côté, ramasser des marrons, aller nourrir les canards, visiter les expos et musées locaux, aller à la messe à l'église du village le dimanche matin, cuisiner des bons petits plats...
Loin de la ville et de ses artifices, Superfille-Ciel se repose au contact de la nature, des vrais gens, la vraie vie.
Comme quoi, la vie est composée de petits bonheurs, parfois...

mercredi 12 septembre 2007

Superfille-Ciel decouvre le Qatar

Lundi, je suis allee au Qatar.
Aller-retour dans la journee.
Le soir, en regagnant l'aeroport, je me suis arretee pour prendre en photo ce panneau.
Pour vous, oui, pour vous mes chers 4 lecteurs assidus et devoues qui me scorent mes 600 connections hebdomadaires (dont je soupconne que 596 sont attribuees a mon petit Papa).

Donc ce panneau, c'est un peu comme chez nous, un panneau Attention Pietons.
En Europe, les petits pietons portent des pantalons, au Qatar ils portent des dish-dash.
Mignon.
Pour les non-inities, et ceux qui ne sont encore pas venus me rendre visite dans le Golfe, la dish-dash est la longue robe blanche que les locaux portent, coiffes d'un turban, et chausses de nu-pieds Scholl qu'il enlevent nonchalamment quand ils sont a l'aise: au cinema devant le dernier blockbuster americain, type Die Hard 34, ou au Starbucks du coin.
Encore une charmante coutume locale.

mardi 11 septembre 2007

Narcissette?

Pour tous les sceptiques qui me soupçonnent de raconter des histoires, et d'embellir la vérité, voici un petit aperçu de Superfille-Ciel dans sa robe Narciso Rodriguez et de son vendeur de glaces sicilien sexy.
Narcissique, moi?

dimanche 9 septembre 2007

Gelati?

On entend souvent les femmes se plaindre de n’avoir aucune robe à se mettre, ou le cas échéant, de n’avoir aucune soirée où la mettre.
Ce n’est certainement pas un leitmotiv courant à Dubaï, tant les occasions ne manquent pas pour montrer son joli minois dans la ville-paillettes. Et j’avoue me prendre volontiers au jeu, ne ratant jamais une occasion d’arborer mes nouvelles Sergio Rossi, ou ma dernière robe Ferretti.
Autrefois, à une époque si lointaine qu’elle me semble une autre vie, je ne sortais jamais sans l'uniforme parisien de rigueur : jean-veste-petit top-talons hauts. Qu’elle est loin cette époque !
A Dubaï je ne mets de jeans que pour aller au cinéma, tant la clim rafraîchit la salle des 42 degrés extérieur, et je dois avouer que, ayant perdu l’habitude, je trouve cela bien inconfortable.

Lorsque mon ami Z. a lancé son invitation pour une Cocktail Party de rentrée chez lui, je savais que ce serait une occasion de porter une jolie robe (neuve), et de rencontrer des gens élégants et distingués, loin des anglais ivres ou des libanaises vulgaires qui peuplent les soirées dubaiennes.
Et la soirée fut à la hauteur de mes attentes : tout était parfait, comme mon ami Z. (quel dommage qu’il soit gai…) L’appartement est un sublime loft new-yorkais (ou Z. était architecte et fashion designer pendant 10 ans), mais, afin de ne pas vous donner de complexe, et espérer me faire inviter a nouveau chez vous la prochaine fois que je suis de passage à Paris, il me faut préciser qu’il a ouvert ici son cabinet d’interior designer, qui marche du feu d’Allah ici.

L’invitation, parfaite elle aussi, était bien claire : cocktail dress, no jean. De plus, elle était adressée à moi et à Souperman, que Z. invitait également bien que ne le connaissant pas, « puisqu’il est important pour (m)oi ». Je le rassurais en lui disant que Souperman, de par son éducation milanaise, est toujours très élégant, collectionnant les cravates Hermès et les boutons de manchette.

Bref, la veille au soir, en virée shopping-sushi avec mon amie E., alors que je me demandais bien laquelle de mes 14 robes de cocktail j’allais bien pouvoir porter, et alors que je cherchais un cadeau pour mon amie homonyme qui va bientôt fêter son anniversaire, je la découvrais au détour d’une allée : elle était là, en soie blanche immaculée, et me tendait les bretelles : la robe Narciso Rodriguez de mes rêves. Bon, je sais, j’ai déjà dit ça le mois dernier quand j’ai craqué sur une Alberta Ferretti, mais une femme n’a jamais assez de robe, n’est-ce pas ? D’ailleurs la voilà ci-contre. Vous auriez pu résister à ses reflets ensorcelés, vous ? (PS : non, ce n’est pas moi sur la photo).
Le lendemain, quand Souperman est venu me chercher après ses 4 heures de golf-tennis du vendredi pour aller à la Cocktail Party (à 2 rues de chez moi), je me sentais des ailes. Comment mon italien préféré allait donc être habillé ? Dans un élan de bonne volonté, il m’avait même dit qu’il voulait s’assortir à ma nouvelle robe blanche.

Argh. A peine montée dans sa voiture, j’ai failli me mordre mes lèvres Guerlainisées. Une blouse blanche large au col V généreux laissant dépasser sa toison luxuriante, un jean large Dolce, et ses nouvelles baskets blanches Gucci. Je ne savais pas s’il allait m’emmener à ma soirée, ou me faire travailler sur le trottoir des Greens. De plus, ne manquant pas d’humour, il me lance : « Je souis heureux de pouvoir m’habiller enfin tout en blanc, en Italie, tou peux pas, sinon les gens te crient dans la rue « Gelati* ! », c’est la tenoue dou type qui vend des glaces sour son petit vélo » (* Glaces !)
Oui, je me disais bien, il y avait de ça… Et moi d’arriver à la Cocktail Party de mes amis avec ma robe Narciso Rodriguez, mes sandales John Galliano à perles, mon sac Chanel blanc… et mon banquier milanais, euh pardon, mon vendeur de glaces sicilien.
L’une des qualités que j’apprécie le plus chez lui, c’est qu’il « en » a, et force est de constater qu'il ne s’est pas laissé démonter par tous ces imbéciles en costume-cravate. Au contraire, après des débuts timides, il a bientôt fini par subjuguer et conquérir mes amis, qui l’avaient judicieusement branché sur son sujet préféré : « cuisine ». En revanche, il a essaimé la soirée de touches d’humour dont je me serais bien passée, du style : « J’ai fini la vanille », ou « avec de la pistache ? ». Heureusement que personne ne comprenait son français italianisant.
Enfin, on dit souvent que les femmes entre elles sont très jalouses. Ce n’est pas vrai. Ce soir-là, je pense qu’à peu près toutes les filles de la soirée m’ont complimentée. Et ce n’était pas mon vendeur de glaces ambulant qu’elles m’enviaient le plus, mais ma sublime robe immaculée.
Tant pis pour Souperman.
Merci Narciso, vous comprenez si bien les femmes…

mardi 4 septembre 2007

Superfille Ciel, le Retour...

Chers admirateurs et chers détesteurs,

Veuillez excuser cette rupture momentanée des programmes, due à un incident indépendant de ma volonté. Mais enfin, il me faut lutter tous les jours contre le thermomètre qui flirte avec les 42 degrés, l'humidité qui grimpe parfois a 100%, les collègues mal lunés et les comptes-rendus des vacances à Mykonos de mes amis. (Destination très en vogue cet été à Dubaï, pour les arabes, Beyrouth n’étant pas si sure…)
Car même dans ce monde parfait que semble être Dubaï, il se passe des choses de temps en temps. Si rarement, que cela fait un sujet de conversation qui dure au moins une semaine, mais quand même. De plus, il est fascinant de voir que tous les faits divers négatifs pour l’image de notre non-democratie sont étrangement oubliés des colonnes de journaux. Ainsi, pas de vol, pas de viol, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ici. On entend toujours des légendes urbaines comme « j’ai oublié mon portefeuille dans un taxi, et il m’a été retourné intact » (entendu hier encore a la radio, Dubaï 92FM, vers 19h30), personne ne verrouille sa voiture, on peut se balade le sac grand ouvert (ça, j’aime bien !) et personne ne se fait agresser.
Deux petits incidents en date…
La semaine dernière par exemple, en me réveillant à 7h/ 7h53, je remarquai que le ciel, toujours désespérément bleu ici, était très couvert et très gris. De la pluie fin août ? Impossible, soupirais-je, moi la bonne Parisienne/Lorraine en manque de pluie. En arrivant vers la Free Zone ou je travaille (et qui n’a de libre que son nom, croyez-moi), je vois un énorme nuage de fumée noire qui venait lécher jusqu’aux premiers gratte-ciels de la Marina. Même en ayant grandi en Lorraine, je n’avais jamais vu un tel nuage noir. Courageuse, je décidai de ne pas profiter de l’occasion pour faire l’employée buissonnière et aller me faire masser au lieu d’aller travailler. Grand mal m’en prit. J’appris plus tard que c’était un entrepôt de produits chimiques dangereux qui brûlait depuis 3 heures du matin, sans que les pompiers ne parviennent à apaiser les flammes, et que la moitié des bureaux de Jebel Ali Free Zone avaient été évacués. Sauf nous bien sûr, braves petits soldats. Je me fis d’ailleurs ensuite sermonner par S(o)uperman, toujours inquiet pour ma santé et soucieux de mes petits poumons. Le lendemain, en me rendant un matin au travail vers 8h30/ 9h25, un énorme embouteillage me tendait les bras sur la Sheikh Zayed Road. Cette fois, c’était un accident terrible. Un petit camion Nestlé s’était arrêté au milieu de la route à cause d’un pneu crevé. Le chauffeur changeait tranquillement son pneu au milieu de l’autoroute à 6 voies empruntée par des milliers de personnes tous les matins à cette heure de pointe, quand un taxi d’Abu Dhabi (pire encore que les taxis dubaiens) a eu la bonne idée de s’encastrer sous le camion à toute vitesse.
Je n’ai personnellement pas vu la collision, mais j’en ai vu assez pour me faire trembler toute la journée. Alors que j’étais coincée dans le bouchon, et que je décrivais a S(o)uperman l’accident, les 3 ambulances et les 5 voitures de police, mes yeux se sont posés sur lui, le pauvre chauffeur du camion Nestlé, couché là sur la route, mort. Personne autour pour s’occuper de lui, les ambulanciers semblant plus soucieux de secourir le taxidermiste imprudent que de couvrir le pauvre homme mort d’un voile de décence. Il était exposé au vu et au su de tous. J’ai donc raccroché mon téléphone, eu une pensée pour ce pauvre homme, me promettant de ne jamais- ô jamais- changer un pneu au milieu de l’autoroute.
Si le dicton dit vrai et que la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt, je vais donc mettre mon réveil sur 6h demain.

mercredi 22 août 2007

Question de style

"Sometimes a woman's best accessory is a well-dressed man."


C'est en quelques mots une bonne maniere de resumer le mariage auquel j'ai assiste jeudi dernier a Beyrouth.

Oui, j'etais "la plus belle et la plus elegante, dans ma robe solaire", dixit Mr. Superfille-Ciel lui-meme, avec son bel accent italien.

Pourtant, ce n'etait pas gagne...

J'avais pris rendez-vous 2 semaines a l'avance au Salon de Beaute chez Rony, au RDC de l'ABC Achrafiyeh, a 2 pas de l'Hotel Gabriel ou nous etions descendus. J'arrive a 14:05, desolee d'etre en retard de 5 minutes a cause du trafic place Sassine, pour me rendre compte que le salon est vide, et que je suis la seule cliente (merci Princesse N. pour le conseil!).

Conseil pour les voyageuses: quand vous dites a une maquilleuse libanaise que vous voulez un maquillage "leger", restez sur vos gardes. J'ose a peine imaginer ce qu'est un maquillage prononce dans ce pays merveilleux. Au debut, tout allait bien, et la gracieuse Lara m'applique une bonne dose de fard a paupieres mauve et rose, pour aller avec ma robe. Le hic, c'est que, encouragee par mes compliments, elle s'est mise a m'etirer davantage les yeux, et a rajouter beaucoup de noir vers la fin, si bien que je ressemblais a une mineuse nord-coreenne.

Quand elle m'a demande si je voulais des paillettes, je me suis dit:"Tant qu'a faire, jouons-la libanaise jusqu'au bout", et j'ai repondu un "Oui" timide. Force est de constater qu'il ne faut jamais etre timide au pays du Cedre. Sur sa demande, j'ai ferme les yeux, et elle m'a spraye un truc pendant plus de 20 secondes sur le visage: naive, je pensais que c'etait un spray fixant pour mon maquillage epais. Je ne pensais pas si bien dire: c'etait de l'Elnett pur! Elle a ensuite passe un pinceau paillete sur mes cils colles, ce qui m'a valu de voir des etoiles toute la soiree.

Bien des peripeties plus tard, j'arrive a l'eglise avec Superman, en retard. Dans la course, je marche sur ma robe Blumarine, et je fais un trou dans la traine de ma robe avec mes Louboutins. Mon sac Chanel blanc s'ouvre, et mes 5 rouges a levres et mes 2 gloss (c'est a dire a peu pres le seul contenu) s'eparpillent sur le perron de l'eglise. Heureusement que Superman n'a pas des yeux revolvers, il m'aurait fusille du regard.

Le mariage se passe a peu pres sans encombre.

Une petite engueulade avec Superman a cause de sa secretaire jordanienne vulgaire et obese de 24 ans qui le serrait d'un peu trop pres:"elle est toujours comme ca avec nous au boureau" (Superman prononce tous les "u" OU, c'est son accent italien). C'est sense me rassurer? Non pas que je sois jalouse de la vulgaire, mais "il faut se mefier des jordaniennes, ce sont les pires", comme dit mon amie Shakira l'iranienne ("les pires selon les libanaises, qui sont elles-memes les pires selon les palestiniennes, etc, etc") En gros j'en retiens qu'au Moyen-Orient, il faut se mefier de la tigresse qui sommeille en chaque femme.

Les 448 autres invites au mariage ont passe leur temps a demander a Superman et moi si nous etions libanais: non. Meme pas a moitie? non. Meme pas d'origine? non. Vous etes surs? oui. Il faut dire que Superman est un pur produit sicilien (et rappelons au passage que les arabes ont occupe la Sicile pendant 300 ans), et qu'avec tout mon maquillage je ressemblais a une professionnelle de la Corniche. Heureusement que Superman est toujours tres chic, bon sang (italien) ne saurait mentir.

J'ai rate le bouquet, et Superman a attrape la jarretiere de la mariee, heureusement, j'ai feint d'en avoir oublie la signification.

Quelques coupes de champagne et salsas endiablees plus tard, nous rentrons a l'hotel. Alors que je me demaquille consciencieusement en vidant plus de la moitie de mon Lait Magique, Superman me glisse: "Tou sais, je prefere quand tou te maquille toi-meme, c'est plous joli".

Grazie mille mi amore, e buona notte...

lundi 20 août 2007

Souvenir du Liban

Voici une photo prise vendredi, et qui symbolise bien Beyrouth.

Au premier plan, des barbelés, pour rappeler que le pays est en état d'alerte, et pret pour une éventuelle guerre imminente. Puis une église, car le pays est composé d'une forte communauté chrétienne: 40% de chrétiens (catholiques, marronites, protestants, grecs orthodoxes, orthodoxes arméniens...) aujourd'hui, pour 60% de musulmans et druzes. (c'était le contraire il y a 20 ans) D'où la mosquée en arriere plan.

Le ciel est lumineux, comme le peuple libanais qui se releve toujours, et ne se laisse pas abattre par la situation desastreuse du pays. Mais il est couvert de nuages, comme pour rappeler la menace imminente.

De toutes mes visites à Beyrouth, cette fois j'ai eu le coeur brisé, de voir des tanks dans la rue, des soldats en armes plus jeunes meme que mes petits freres, ces tentes dressées sur la place du Marché, en plein centre ville désert, le controle des sacs à main à tous les coins de rue, l'absence de touristes dans un pays si accueillant...

Et malgré cela, la vie continue, et la nuit, la fete bat son plein au Music-Hall, au Skybar, au L Bar, chez Elements... Vivent le Liban et les libanais! Nous français toujours en train de raler, nous devrions en prendre de la graine, relever la tete, et sourire un peu à la vie de notre pays, car tout ne va pas si mal que ça finalement (dixit une expatriée au pays des paillettes et du pétrole)...

Garde-Robe

"A dress has no meaning unless it makes a man want to take it off."
Françoise Sagan

"Une robe n'a de sens que si elle donne envie aux hommes de l'enlever."
Françoise Sagan

mardi 14 août 2007

En route pour le Liban!

Je pars demain à l'aube pour Beyrouth, de retour samedi.


Une petite photo de l'église Saint Jean, place de l'Etoile, au Centre-Ville de Beyrouth, prise il y a 2 ans pile.

J'espere que le pays n'aura pas trop changé depuis la guerre injuste qui l'a ravagé l'été dernier...


Sinon, pour vous faire tenir d'ici mon retour, je ne résiste pas à la tentation de partager un scoop avec vous.
Hier soir, au cours d'une insomnie, et en errant sur le net, j'ai trouvé quelque chose d'incroyable: les 3 fins alternatives de Sex and the City que les producteurs de la série avaient tourné!
Je préfere de loin la version officielle, avec Mr. Big venant chercher Carrie à Paris, et leur baiser sur le Pont des Arts! C'est mon coté fleur bleue, que voulez-vous, on ne me changera plus!
C'est ici, régalez-vous!

lundi 13 août 2007

Un avant-gout du Liban

Aujourd'hui, Superfille-Ciel est malade.

C'est nul d'avoir 39 degres de fievre quand il fait 39 degres dehors!
Enfermee chez moi, je ne peux pas aller au bureau, la clim me tuerait, donc j'en profite pour classer les magazines caches sous mon lit, regarder pour la Xieme fois la Saison 6 de Sex and the City, ranger ma garde-robe, preparer ma valise, et lire Le Gout de Beyrouth (editions Le Petit Mercure) pour me mettre dans l'ambiance. Je me sens presque aussi excitee que Gerard de Nerval lors de son Voyage en Orient (un de mes bouquins preferes!), l'Opium en moins, c'est interdit aux Emirats Arabes Unis.

Hier je suis allee a la French Medical Clinic ici, les docteurs sont tous libanais et francophones. Quand j'ai dit a mon medecin, Issam, que j'allais a Beyrouth dans quelques jours et que je ne voulais pas y etre encore malade, il m'a immediatement recommande de rester a la maison, et me reposer pour etre en pleine forme pour le Liban. Immanquable, n'est-ce pas? Et il m'a fait un gentil certificat pour excuser mon absence au bureau.

Tant pis, ca me laisse le temps de preparer ma valise pour Beyrouth.
Grand dilemne devant l'eternel: je ne sais pas encore quoi porter au mariage. Comme vous l'avez vu dans le post precedent, il faut etre SEXY, et c'est un mariage le soir! Que pensez-vous de cette longue robe en soie Blumarine, avec ces sandales Louboutin+ sac Gucci? Eh oui, je me devoile, c'est moi au diner Harper's Bazaar de Dubai, le 28 mars dernier.

Enfin, pour ajouter une petite touche de culture a ce blog decidement tres superficiel, je vous offre un avant gout du Liban.
Deux mots: AMIN MAALOUF.
C'est un des plus grands ecrivains libanais vivants. Veinards, en plus, il ecrit en francais.
Jetez-vous sur Leon L'Africain, devorez Les Echelles du Levant, regalez-vous avec le Rocher de Tanios, abreuvez-vous des Jardins de Lumiere...
Bon appetit!

samedi 11 août 2007

Secrets libanais

Dans quelques jours, je voyage au Liban.

Je sais, ce n'est pas particulièrement recommandé d'y aller en ce moment, mais que voulez-vous, il faut prendre des risques dans la vie !
Et puis j'adore ce pays, c'est mon troisième voyage là-bas en 3 ans. Les gens sont très accueillants, encore plus quand ils entendent que je suis française, ils sont très chaleureux, toutes les mères veulent me présenter leur fils, et tout le monde me parle français (surtout à Ashrafiyeh, le quartier chrétien où je réside toujours.)
Cette fois, je « descend » au Liban pour un mariage. Je sais, je devrais plutôt dire « monter », le Liban étant plus haut sur un planisphère que la Péninsule Arabique ou je vis, mais tous mes amis libanais de Dubaï disent « descendre », donc je les imite bêtement.


Mon amie Mirna se marie, et je suis ravie de partager ce moment avec elle... Avec elle et 448 autres personnes, les mariages au Liban étant toujours de grands banquets. Mais je suis très excitée à l’idée d’assister à une messe orthodoxe, en arabe, dans le quartier chrétien, et de faire la fête ensuite avec 449 personnes sous une tente gigantesque climatisée, sur la plage, face au golfe de Beyrouth.
Je parlerai du Liban une autre fois, car ce pays mérite vraiment qu’on s’y arrête.
Et Beyrouth ne ressemble a aucun autre endroit sur terre : la ville me rappelle un peu Marseille, un peu Taormina en Sicile, et se transforme presque en Ibiza la nuit. En effet, les libanais ont ce don merveilleux de pouvoir faire la fête en toute occasion : il parait que même pendant la guerre, les gens se réunissaient encore dans des night-clubs, et je n’en doute pas.
La ville semble faite pour le plaisir : chaque fois que j’y vais, c’est plage la journée, dîner fabuleux le soir (la cuisine libanaise est exquise !), puis, comme pour éliminer toutes ces calories, les jeunes sortent toute la nuit : Skybar, L Bar, Elements, Asia, Buddha Bar,… les endroits ne manquent pas pour faire la fête !
Et les libanaises se rapprochent en bien des points des bresiliennes : ici c’est « Plastic Fantastic », et l’on se retrouve souvent entourée de clones, toutes le même nez, toutes les mêmes lèvres, toutes les mêmes seins… Une fois, sur la plage de Bamboo Bay, une fille m’a même demandé qui était mon chirurgien esthétique ! Full make-up, big hair, manucure, pédicure, et que dire des accoutrements ! C’est à qui sera la plus sexy, les filles sont à peine couvertes !

Personnellement, si j’étais un homme, je prendrai peur : je vois en elles plus des castratrices que des filles naturelles et aimantes. Et elles pensent que les parisiennes sont le summum du chic : croyez-moi, avec mes décolletés discrets et mon petit trait d’eye-liner, j’ai l’air d’une bonne sœur partout où je sors, et les parisiennes auraient l’air grunge à côté d’une libanaise en goguette.

Enfin, je m’en vais dévoiler un précieux secret pour mes patients lecteurs… Quand on sait qu’au Liban, il y a 1 homme pour 7 femmes en moyenne*, on peut en conclure que Beyrouth est le paradis sur terre…
Alors Messieurs, si vous décidez d’y aller entre le 15 et le 18 août, contactez moi, on pourra se fumer une shisha downtown !


*on parle trop rarement de la diaspora libanaise: pour environ 4 millions d'habitants intra muros, le Liban compte plus de 12 millions de citoyens hors de ses frontieres. Exilés pendant la guerre, les libanais se sont refugiés en France, au Canada, et au Bresil principalement. Et comme le salaire moyen au Liban est de 400$, on comprend pourquoi les jeunes, hommes surtout, s'expatrient à Dubai par exemple pour trouver du travail.

vendredi 10 août 2007

Radio Superfille-Ciel

Chers amis, admirateurs, fans, famille et ennemis,

Hier, j’ai fait ma première radio.
Je vous rassure tout de suite : je n’ai pas encore été sollicitée pour prendre la relève de Pascale Clark, ou présenter une chronique hebdomadaire sur la vie d’une jeune parisienne a Dubaï.
Non, j’étais invitée par ma copine irlandaise Shiobhan (prononcer Chivonne) pour une interview dans son émission quotidienne, le 12h-14h sur Dubaï Eye, 103.8 FM.
J’étais invitée pour « faire ce que je sais le mieux faire » (dixit un ami, qui se reconnaîtra ici), c'est-à-dire parler.
En l’occurrence, de mon dernier lancement parfum.
Ne rigolez pas, il s’appelle Sexy Little Things par Victoria’s Secret, et « la boîte est tellement sexy qu’elle siffle quand on l’ouvre ».
Ne riez pas, je ne l’ai pas inventé.
Bref, j’arrive à la radio après avoir bravé le trafic apocalyptique, et m’être perdue 10 fois entre Maktoum Bridge et Sheikh Rashid Hospital. J’étais là, toute intimidée de donner une interview en anglais, soucieuse que les auditeurs ne comprennent pas mon accent frenchy, et sur mon 31 (comme si les auditeurs pouvaient me voir !). Un grand moment de solitude dans ma vie, quand je fus accueillie par un gros local en dish-dash qui me fit asseoir dans le hall gigantesque un temps interminable, avant de m’introduire enfin en studio.

Et là Carlo, le co-présentateur du jour, m’embrasse 3 fois en me disant que je ressemble à une petite Carrie Bradshaw, tandis que Siobhan me félicite sur mes chaussures (RAFE New-York chez SAKS Fifth Avenue Dubai).


Il ne m’en fallait pas plus pour me mettre à l’aise. Nous reprenons l’antenne, et je prends ma voix la plus suave pour parler de Sexy Little Things, « the kittenish new beauty addiction by Victoria’s Secret ». Incroyable, j’étais lancée, et je m’entendais parler des ingrédients aphrodisiaques, de la boite sur laquelle un hologramme vous envoie des baisers, de la crème pour le corps à paillettes qui vous donnera envie de ronronner, de Victoria’s Secret, la marque la plus sexy au monde… Si mes frères m’entendaient, j’aurais droit à des moqueries jusqu'à la fin de ma vie ! Ma langue française a juste buté sur le mot « Body Butter » qui décidément est difficile à prononcer pour un palais français.

Après l’interview, quand je demandais à Siobhan et Carlo comment ils m’avaient trouvée, et si mon accent n’était pas trop prononcé, Carlo, assurément gay, sut trouver les mots pour me rassurer : « Girl, are you kidding, I bet you the guys were all ejaculating in their pants! » (Permettez-moi de ne pas traduire ce passage pour ne pas choquer les âmes sensibles).

Et dire que je suis invitée a nouveau pour parler de mon Very Voluptuous Lip Plumper, je n’ose imaginer ce que je vais provoquer…