mardi 30 octobre 2007

Retail Therapy

Je reviens sur mon post de la semaine dernière. Au passage, désolée pour mon silence, je sais, je vous ai manquée, mais je vous raconterai peut-être un jour ce que j’ai fait ces derniers jours…

Je ne shoppe plus jusque Noël.
Je sais, je ne suis pas crédible.
Et je sais, j’ai encore craqué sur une robe en soie Alberta Ferretti il y a 2 jours, mais que voulez-vous, je ne peux pas résister à Alberta Ferretti, et Sergio Rossi, Alessandro dell’Aqua, Yves Saint Laurent, Atos Lombardini…et tutti quanti…j’ai toujours eu un faible pour les italiens, vous le savez bien.

En rentrant à la maison après ce shopping sauvage, il m’a bien fallu ranger mes achats. Et là, je me suis rendue compte que la situation était critique. J’ai vraiment besoin d’un nouveau placard. Ou d’une nouvelle maison. Mes vêtements sont tellement serrés qu’on ne case même plus un cintre, et je les sors dans un tel état le matin que je suis en train de relancer la tendance froissée au bureau, brrrh !
Il a donc fallu que je fasse le tri. Seulement, pour une grande sentimentale comme moi, faire du tri est un supplice, jeter des fringues est une torture.
Que pensez-vous si j’organisais une vente aux enchères sur mon blog ? Seulement je suis à Dubaï, et le prix du Fedex me reviendrait plus cher que le prix de vente.
Au bout de deux heures de concentration intense, je découvre des reliques incroyables et oubliées au fond de mon armoire : vais-je encore mettre mon ex-chemisier préféré toile de Jouy, époque Cléments et Ribeiro, quand ils ont relancé la tendance de la toile de Jouy ? Mes chaussures pointues à boucles Prada, que j’arborais déjà à SPo il y a… 6 ans ? Depuis combien de temps n’ai-je pas mis mon imper Burberry ?
« Ce n’est pas vieux, c’est viiiiiiiintage, Darling ! », oui mais quand le vintage devient-il carrément ringard ? N’est-il pas temps de faire enfin un peu le ménage dans mon armoire, et dans ma vie ? Comment est-ce que je peux avoir des chemisiers de 8 ans d’age, quand je ne suis pas fichue de garder une relation plus de 4 mois ?
A la réflexion, une relation, c’est comme une fringue, un vêtement.
Il y a des modes, des saisons, des goûts et des couleurs. A mesure qu’on avance dans les saisons, nos goûts changent, évoluent, on prend des risques, puis on prend froid, on recherche des vêtements confortables, qui nous tiennent chaud l’hiver. Et ce sont les fautes de goût qui nous font souvent le plus avancer et nous dire : « plus jamais ça ! ».

Changement de mode ou changement de taille, on peut toujours la laisser au fond d’un placard pour la ressortir de temps en temps (pas mon genre), la refiler aux copines (mes amies méritent mieux que les restes), la recycler (j'en connais certaines qui serait ravies de s’emparer de ma garde-robe!), ou la donner aux pauvres.

Aujourd’hui, je me rends compte que j’ai grandi.
Ma relation avec Souperman n’est plus à la bonne taille, elle est trop petite, trop étriquée. Je ne peux donc plus la porter.

D’où peut-être ma fièvre acheteuse ces derniers temps, pour compenser…

mardi 23 octobre 2007

Shopping Sauvage

  1. Samedi soir, qui n’était pourtant pas un soir de pleine lune, je me suis transformée en bête sauvage. Un peu tristoune par la tournure que prend ma relation avec Souperman en ce moment, je décidai d’oublier mon chagrin dans une paire de chaussures. Je m’aventurai ainsi de l’autre cote de la ville, bravant le trafic et les 4x4 vrombissants pour aller chez Priceless. Je vous vois déjà avec vos grands yeux effarés : qu’est-ce donc que cela ? Priceless, c’est le Disneyland des grandes filles, avec des attractions vraiment irrésistibles : les plus grandes marques a -80/90%, toutes les fins de série de Harvey Nichols et Ounass de la saison précédente. Un vrai Disneyland pour fashionistas en peine de cœur, et de nouvelles chaussures à se mettre.
    Je me suis tout d’abord jetée sur le rayon chaussures, de Sergio Rossi à Jimmy Choo, en passant par Bottega Veneta, pour dénicher finalement 3 paires à mon pied : une paire d’escarpins marron Pollini, une paire en cuir vernis/daim Narciso Rodriguez, et une paire de bottes hautes en cuir noir Michael Kors. Je sais, je vis dans un pays où les températures ne chutent pas au dessous du 20 en hiver, et j’ai déjà des Chanel, des Vanessa Bruno et des Zara très bien, mais que voulez-vous ? La petite peine d’amour justifiait les grands écarts de conduite.
    Ensuite, c’est simple, j’ai essayé la moitie du magasin. Ce n’est pas ma faute, les seules tailles restantes étaient les miennes, 38/40 !
    J’ai ainsi acheté, en vrac :
    une jupe Yves Saint Laurent blanche avec un biais plissé derrière
    une robe longue de gala Alberta Ferretti en soie grise
    une jupe noire plissée a boutons dores, genre petite écolière Atos Lombardini
    la veste Atos Lombardini qui va avec ladite jupe
    une veste de tailleur ajustée Tara Jarmon
    le pantalon qui va avec la veste de tailleur, miracle, encore disponible dans ma taille !
    une jupe en soie noire plissée Tara Jarmon
    un chemisier blanc Atos Lombardini classique
    un chemisier blanc Atos Lombardini à plastrons
    un chemisier blanc en soie à broderies noires manches et dos, SOMI
    le même en manches courtes
    une blouse noire en soie Machka
    un pantalon en velours bleu marine à boutons dorés Atos Lombardini
    une jupe Alberta Ferretti en soie grise
    une robe noire danseuse Tara Jarmon
    Plus les trois paires de chaussures.
    J’y ai passé 3h30, c'est-à-dire une bonne partie de mon après-midi, mais croyez-moi, je n’ai pas pensé une seconde à Souperman pendant ce temps !
    En arrivant à ma voiture, j’avais un PV de 20 euros sur mon pare-brise, car le temps était largement dépassé à l’horodateur. Si seulement on avait un horodateur qui nous donnait le temps à ne pas dépasser dans une relation…On ne perdrait pas son temps à flâner, on irait droit au but, car plus on attendrait sur le parking, plus on serait pénalisé.
    Quand on termine une relation, on dit qu’il faut attendre au moins la moitie du temps passé avec une personne pour l’oublier. 3h30 de shopping et 20 euros, si c’est le prix à payer…

dimanche 21 octobre 2007

Dicton du soir, bonsoir...


"You cannot climb the ladder of success dressed in the costume of failure"

Zig Ziglar (???)

"On ne peut escalader l'echelle du succes habille du costume de l'echec."

Zig Ziglar (??????)


Je n'acquiesce que trop. Parfait pour me donner bonne conscience et me faire oublier les debordements shopping du week-end.

La suite demain...

vendredi 19 octobre 2007

La chanson qui rend heureux...

Superfille-Ciel est plutôt calme en ce moment. Veuillez excuser ce silence inopiné et indépendant de ma volonté, mais je suis en pleine phase de réflexion.
Vendredi matin, congés (le week-end, c’est le vendredi-samedi à Dubaï), je suis en train de faire des listes de pour ou contre : pour ou contre revenir à Paris, pour ou contre aller à New-York, pour ou contre rester à Dubaï, pour ou contre lancer ma marque de joaillerie, pour ou contre virer Souperman, pour ou contre le jean au bureau… Tant de questions dont je suis certaine que la réponse est au fond de moi, quelque part…
En attendant, blottie dans ma chambre violette, les rayons du soleil léchant mes doigts de pieds, je déguste mon thé Marco Polo avec en fond sonore une chanson qui me rend heureuse. La vie, c’est aussi cela, des petits bonheurs, des instants de grâce volés au quotidien.
Je parie que ceux qui vivent en France la connaissent, mais cette chanson ne passe pas sur les ondes à Dubaï, car la chanteuse est israélienne. C’était donc une vraie découverte pour moi.
Voici Yael Naim, New Soul… Bonne journée cocoon à vous tous…
Ok, je voulais vous ajouter cette chanson, mais MyFlashFetish semble suivre la greve generalisee dans notre beau pays.

mardi 16 octobre 2007

Signe des temps?

Hier soir, j'ai fini mon the METIS de Mariage Freres, mon prefere puisqu'il ne contient pas de theine (je me suis toujours demande comment du the pouvait ne pas contenir de theine...)
Je ne peux pas vivre sans lui.

Est-ce un signe de la vie qui me signifie qu'il faut penser retourner a Paris?

lundi 8 octobre 2007

Superfille-Ciel milite en faveur des droits de la femme

Force est de constater qu’à Dubaï encore plus qu’à Paris, les hommes bien et célibataires ne courent pas les malls. C’est à se demander si c’est la chaleur, le sable, l’argent facile et les filles non moins faciles, les belles voitures et la pollution, ou le rythme de vie haletant qui les rend tous dingues, et qui nous donne parfois l’envie de reprendre toutes en cœur à notre compte le fameux refrain canonique de Patrick Juvet : « Où sont les hommes ? »
Ainsi, quand Souperman m’a demandé l’autre jour si je n’avais pas une copine célibataire jolie, sympa, intelligente et sérieuse pour un copain/collègue à lui, j’ai immédiatement pensé à mon amie A.Z., la belle Blonde Vénitienne. J’aurais du me douter que quelque chose ne tournait pas rond quand je l’ai vu tiquer. Et quand il m’a précisé tout de même que son ami n’était pas Tom Cruise, j’aurais du le prendre au pied de la lettre.

Le soir du dîner arrive, Souperman passe me prendre avec seulement 45 minutes de retard (« zé souis en train de devenir millionnaire, alors zé t’achèterai la montre Chanel Première dont tou rêves tant… » me dit-il parfois pour s’excuser) Bien sûr, vous l’aurez deviné, Superfille-Ciel ne s’achète pas. Même pas avec une ridicule montre Chanel qu’elle peut s’offrir toute seule, non mais.

En bon italien, il ne manque pas cependant de me féliciter sur mon allure, ce qui finit de le pardonner : cheveux retenus en arrière par un chignon, pull noir, nouvelle jupe courte couleur chair de chez Reiss, Manolo Blahnick en satin noir de 10cm de talons, et sac Chanel 2.55 noir chaîne or.

C’est quand nous nous sommes tous retrouvés au restaurant que je me suis aperçue que je venais justement d’arranger un rencard entre ma belle amie et le sosie de Sim.
Heureusement, la soirée se passa très bien, Souperman étant vraiment charmant quand il veut, mon amie ne semblant pas trop m’en vouloir (quand c’est le cas, elle me renverse son capuccino sur mon Mombassa…) et ledit Sim, palestinien-grandi-en-Ukraine-vecu-en-Angleterre-Chine-Italie-Allemagne-USA s’est révélé être un garçon charmant, quoique pas vraiment mon style, ni celui de mon amie.
Le lendemain matin, c’est mon portable qui me réveille d’une nuit longue et alcoolisée. Mon amie W. d’Abu Dhabi est en ville, et j’ai oublié que je lui ai promis de bruncher. L’autre problème, c’est que je suis chez Souperman. Et que c’est à 26 km de chez moi dans notre grande cité. Et que mon amie m’attend juste à côté de chez Souperman. Et que je n’ai pas ma Kompressor. Et qu’enfin je m’aperçois avec stupeur et tremblements que j’ai oublié mon fuck-in-town chez moi. Pourquoi mes amis sont-ils toujours à l’heure ? (Et moi toujours en retard*)
Chevaleresque, Souperman m’offre de me déposer à mon rendez-vous en allant au golf. Le problème, c’est que je n’ai pas d’autres fringues que ceux de la veille. Et que je flotte dans ses jeans diesel. Je dois donc y aller vêtue comme hier. « Mais non, tou n’es pas trop trop sexy pour la journée, tout le monde s’en fout, tou peux sortir comme ça, je t’assoure » me glisse mon homme. A Milan, certainement Souperman, mais pas aux Emirats Arabes Unis : une certaine autocensure et respect pour les locales m’ont toujours interdit d’arborer des jupes trop minis pendant la journée. Mais il faut bien innover, et faire evoluer les mentalites, n'est-ce pas?!
C’est ainsi que je me retrouvai sur Jumeirah Beach Road, un peu l’équivalent du Boulevard Saint Germain, rapport à la fréquentation de ladite route, un samedi midi habillée comme la veille. Et que ce qui passait pour sexy-discret-chic la veille au soir dans un beau restaurant et au bras de mon homme, me fait passer pour une vulgaire Professionnelle, quand je descends de la voiture indécente de Souperman pour rejoindre mon amie.
L’humiliation ne s’arrêtait pas la, puisque, en plus des regards concupiscents de tous les mâles en rut à la ronde, devinez sur qui je tombe chez Shakespeare and Co ? Sur Sim en personne ! Qui me dévisage deux fois des pieds à la tête, comme pour vérifier que je suis bien habillée comme hier soir. Et qui 2 minutes plus tard envoie un texte à mon chéri pour lui dire qu’il vient de me croiser au resto (et lui dire que je suis habillée comme une peripapeticienne à midi ?) Bonjour la liberté de la femme dans ce pays.

Morale de cette histoire : savoir lire entre les lignes quand son petit ami dit quelque chose.
*Morale de cette morale : commander la Chanel Première pour Noël.


jeudi 4 octobre 2007

Why Men Love Bitches*?

Toujours en quête de nouveaux sujets brûlants pour alimenter son livre ou son blog, Superfille-Ciel s’enquiert toujours des lectures de son entourage.
Ce qui ne provoque visiblement pas l’enthousiasme des troupes dans cette région du monde. Las, force est de constater que les gens lisent moins a Dubaï qu’a Paris, si ce n’est les magazines qu’on feuillette négligemment lors de sa visite hebdomadaire au salon de beauté. A croire qu’entre la plage, les restos, les manucures et les séances de shopping frénétique, les femmes n’ont plus le temps de lire dans cette ville.
C’était sans compter sur l’éclair de génie de ma colocataire, qui me conseillait un livre qu’on lui avait elle-même conseillé. Et, à en croire sa détresse affective ces derniers mois, et le désert sentimental qu’elle traverse, je me suis dit qu’il serait drôle d’essayer ses lectures, les conseils qu’on lui donne devant être bien avisés. Ne me laissant pas décourager par un titre plus qu’explicite (« Why men love bitches », c'est-à-dire Pourquoi les hommes aiment les connasses), et son exemplaire étant son livre de chevet dûment annoté, je profite d’un battement entre deux rendez-vous pour aller visiter Borders ce soir (grande librairie du Mall des Emirates).
Je m’approche discrètement du rayon « Self-Improvement », ma fierté française ravalée, je cherche des yeux l’objet de ma convoitise, quelque part entre : « What men won’t tell you but women need to know » (ce que les hommes ne vous diront pas mais que les femmes ont besoin de savoir), « he’s not that just into you, the no excuses truth to understanding guy » (il ne tient pas à toi, le guide sans excuse pour comprendre les mecs), « How to be a super Hot Woman : 339 tips to make every man fall in love with you and every women envy you » (comment être une nana canon : 339 conseils pour rendre tous les hommes amoureux de vous, et toutes les femmes envieuses), et le livre de Victoria Beckham donnant des conseils vestimentaires. Un rayon typiquement fait pour les anglaises obèses au goût douteux qui peuplent notre belle cité, mais certainement pas pour les petites parisiennes-dubaiennes. Quant à moi, que voulez-vous, appelons cela de la recherche…
Ravalant mon orgueil, et poussant encore plus loin les limites de l’humiliation, je me décide à demander de l’aide au vendeur. A noter entre parenthèses que chez Borders je n’ai JAMAIS trouvé aucun des livres que je cherchais. Etonnament, ils ont le livre de Paris Hilton, de Victoria Beckham, et toutes les œuvres de Paulo Coelho, mais les livres intelligents que je demande d’habitude, ils n’en ont jamais entendu parler. Je suis presque surprise…
Je me hisse jusqu’au comptoir, ou je découvre que la cliente à côté de moi est une vague collègue qui attend des renseignements sur des livres de cuisine. Elle m’adresse un « Bonsoir Superfille-Ciel » qui me fait regretter ma popularité au bureau, car je ne connais même pas son nom. Je m’adresse alors à mi-voix à mon vendeur, et lui demande si je peux écrire le titre du livre, au lieu de le lui dire. De toutes manières, je comprenais a peine son accent philippin, et lui mon accent frenchy. Bref, je note sur un post-it mon titre, et le lui tends. Ses yeux s’éclairent alors que mes tempes transpirent, et, ce que je voulais tant éviter se produisit avant même que j’aie le temps de me composer un visage décent : « Pourquoi les hommes aiment les connasses. C’est bien ça que vous cherchez ? Je regrette, m’am, mais nous ne l’avons pas en stock. En fait, c’est un best seller, ainsi que Pourquoi les hommes épousent des connasses, ils sont toujours épuisés. Mais si vous y tenez, on peut vous le commander. » Et pourquoi tu ne hurles pas encore plus fort, bougre d’âne, je crains que les gens du cinéma voisin ne t’aient pas entendu ? On dit que le ridicule n’a jamais tué personne, sinon je serais morte de honte sur place. Enfin, si je veux bien etre sur liste d'attente pour les dernieres Sergio Rossi a plumes, il est hors de question que je le sois pour un livre stupide.
J’empochai le post-it et prit mes Choos à mon cou.
Quelques heures plus tard, alors que je sirotais un mojito sur la plage du Barasti avec mes 2 amis jordaniens Mr. Z et Mr. R., bercés par le roulis des vagues et la brise nocturne, je décidai de raconter mon histoire. Le beau Z., songeur, me demanda si je voulais vraiment acheter ce bouquin, Pourquoi les hommes aiment les connasses. Et me lança du tac o tac : n’existe-t-il pas un livre appelé : Pourquoi les femmes aiment les trous duc ?
Non, je n’en ai jamais entendu parler, mais cela me donne une bonne idée de livre, je me sens soudain très inspirée et pense disposer d’assez d’éléments pour m’attaquer à l’écriture…

* Bitches: au sens ici de connasses sans coeur.



I made this music playlist at MyFlashFetish.com.

mercredi 3 octobre 2007

Fashion police a Paris


Mes chers amis, et mes chers ennemis,


Ce post aujourd'hui pour sonner le glas du glamour parisien.


En tant qu'expatriee, je m'evertue a representer un minimum le chic parisien pour tous mes amis non-francais. Ainsi, Superfille-Ciel ne met JAMAIS de jean pour aller au travail, contrairement a Paris ou c'etait un peu mon uniforme, et j'essaie d'etre toujours tres presentable, car on ne sait jamais ce que la journee nous reserve au Pays des 1001 Nuits. Mes cheres collegues et amis s'imaginent peut etre ainsi que toutes les parisiennes trottent toujours en petite jupe-escarpins, manucurees-pedicurees-brushees, et enfourchent leur velib' en Sergio Rossi.

Las! Une visite a Paris detruirait le mythe que je m'evertue a construire: peu de stilettos sur le pave parisien, et peu d'ambassadrices de l'elegance a la francaise. Le mythe de la Parisienne en prend un coup.

Quelques jours furtifs a Paris la semaine derniere m'ont renseignee sur les tendances du moment, et, franchement, je prefere presque rester avec mon cliche onirique de la petite Parisienne coquette et ingenue, douce et effrontee. Je dois avouer ne pas toujours suivre les tendances moi-meme (les leggings ne passeront pas par moi!), et les anglaises de Dubai ont toujours 2 ans de retard sur la mode, mais au moins, tout le monde a l'air bien propre, et tout le monde n'est pas habille pareil (a part les anglaises qui arborent TOUTES un faux sac Chloe Paddington achete a Karama!).

Mes cheres compatriotes, resaisissez-vous!
Dans la rue je n'ai croise que des clones sans aucune originalite. (a part mes copines, et mzelle Fraise en habits de lumiere bien sur!)
Depuis quand s'habiller toutes pareilles est-il devenu le comble du chic? Quand la norme a t elle remplace l'individualite et l'originalite?

Ainsi, comme je le decryptais avec ma complice-es-fashion, Mzelle Fraise elle-meme, au fond du canape Chesterfield du Fumoir la semaine derniere, la panoplie de la parisienne typique serait:

- des petites ballerines plates

- un jean slim ou des leggings

- une tunique sans forme et de couleur douteuse

- un petit bracelet menottes Dihn Van offert sans doute par leur cheri a la derniere Saint Valentin (l'homme qui m'offrira une paire de menottes, meme en or, n'est pas encore ne!)


- des cheveux mi-longs pas coiffes et raides comme des baguettes de tambour

- et sans oublier le MUST du moment pour etre sure d'etre toutes pareilles: le sac 24h de Gerard Darel.


D'ailleurs en 10 minutes au Fumoir, on en a compte des tonnes, du noir au vieux rose, du brun au beige passe.


Au secours!


Pour les neophytes, j'ai attache une photo du coupable: un sac en cuir tout bete avec des liens sur le cote. Regardez bien, vous l'aurez certainement vu au bras de vos collegues, de votre voisine, de votre concierge...
Quand j'ai quitte la France il y a presque trois ans, Gerard Darel etait encore une marque ringue pour neo-bourgeoises qui s'emmerdent. Etudiante, quand je passais devant la vitrine en allant a scpo, je me disais que c'etait la marque que je porterais si je tournais mal. Et puis, un jour, ils ont voulu se deringardiser, alors ils ont embauche la tres hype Charlotte Gainsbourg comme egerie, qui a accepte pour une seule et bonne raison: sauver la maison de son pere rue de Verneuil. Car Charlotte n'est pas trop du style a porter un sac qu'on retrouve a tous les coins de rue.
Les parisiennes si.
Le mythe de la petite Parisienne s'en relevera-t-il?