Chers admirateurs et chers détesteurs,
Veuillez excuser cette rupture momentanée des programmes, due à un incident indépendant de ma volonté. Mais enfin, il me faut lutter tous les jours contre le thermomètre qui flirte avec les 42 degrés, l'humidité qui grimpe parfois a 100%, les collègues mal lunés et les comptes-rendus des vacances à Mykonos de mes amis. (Destination très en vogue cet été à Dubaï, pour les arabes, Beyrouth n’étant pas si sure…)
Car même dans ce monde parfait que semble être Dubaï, il se passe des choses de temps en temps. Si rarement, que cela fait un sujet de conversation qui dure au moins une semaine, mais quand même. De plus, il est fascinant de voir que tous les faits divers négatifs pour l’image de notre non-democratie sont étrangement oubliés des colonnes de journaux. Ainsi, pas de vol, pas de viol, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ici. On entend toujours des légendes urbaines comme « j’ai oublié mon portefeuille dans un taxi, et il m’a été retourné intact » (entendu hier encore a la radio, Dubaï 92FM, vers 19h30), personne ne verrouille sa voiture, on peut se balade le sac grand ouvert (ça, j’aime bien !) et personne ne se fait agresser.
Deux petits incidents en date…
La semaine dernière par exemple, en me réveillant à 7h/ 7h53, je remarquai que le ciel, toujours désespérément bleu ici, était très couvert et très gris. De la pluie fin août ? Impossible, soupirais-je, moi la bonne Parisienne/Lorraine en manque de pluie. En arrivant vers la Free Zone ou je travaille (et qui n’a de libre que son nom, croyez-moi), je vois un énorme nuage de fumée noire qui venait lécher jusqu’aux premiers gratte-ciels de la Marina. Même en ayant grandi en Lorraine, je n’avais jamais vu un tel nuage noir. Courageuse, je décidai de ne pas profiter de l’occasion pour faire l’employée buissonnière et aller me faire masser au lieu d’aller travailler. Grand mal m’en prit. J’appris plus tard que c’était un entrepôt de produits chimiques dangereux qui brûlait depuis 3 heures du matin, sans que les pompiers ne parviennent à apaiser les flammes, et que la moitié des bureaux de Jebel Ali Free Zone avaient été évacués. Sauf nous bien sûr, braves petits soldats. Je me fis d’ailleurs ensuite sermonner par S(o)uperman, toujours inquiet pour ma santé et soucieux de mes petits poumons. Le lendemain, en me rendant un matin au travail vers 8h30/ 9h25, un énorme embouteillage me tendait les bras sur la Sheikh Zayed Road. Cette fois, c’était un accident terrible. Un petit camion Nestlé s’était arrêté au milieu de la route à cause d’un pneu crevé. Le chauffeur changeait tranquillement son pneu au milieu de l’autoroute à 6 voies empruntée par des milliers de personnes tous les matins à cette heure de pointe, quand un taxi d’Abu Dhabi (pire encore que les taxis dubaiens) a eu la bonne idée de s’encastrer sous le camion à toute vitesse.
Je n’ai personnellement pas vu la collision, mais j’en ai vu assez pour me faire trembler toute la journée. Alors que j’étais coincée dans le bouchon, et que je décrivais a S(o)uperman l’accident, les 3 ambulances et les 5 voitures de police, mes yeux se sont posés sur lui, le pauvre chauffeur du camion Nestlé, couché là sur la route, mort. Personne autour pour s’occuper de lui, les ambulanciers semblant plus soucieux de secourir le taxidermiste imprudent que de couvrir le pauvre homme mort d’un voile de décence. Il était exposé au vu et au su de tous. J’ai donc raccroché mon téléphone, eu une pensée pour ce pauvre homme, me promettant de ne jamais- ô jamais- changer un pneu au milieu de l’autoroute.
Si le dicton dit vrai et que la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt, je vais donc mettre mon réveil sur 6h demain.
Veuillez excuser cette rupture momentanée des programmes, due à un incident indépendant de ma volonté. Mais enfin, il me faut lutter tous les jours contre le thermomètre qui flirte avec les 42 degrés, l'humidité qui grimpe parfois a 100%, les collègues mal lunés et les comptes-rendus des vacances à Mykonos de mes amis. (Destination très en vogue cet été à Dubaï, pour les arabes, Beyrouth n’étant pas si sure…)
Car même dans ce monde parfait que semble être Dubaï, il se passe des choses de temps en temps. Si rarement, que cela fait un sujet de conversation qui dure au moins une semaine, mais quand même. De plus, il est fascinant de voir que tous les faits divers négatifs pour l’image de notre non-democratie sont étrangement oubliés des colonnes de journaux. Ainsi, pas de vol, pas de viol, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ici. On entend toujours des légendes urbaines comme « j’ai oublié mon portefeuille dans un taxi, et il m’a été retourné intact » (entendu hier encore a la radio, Dubaï 92FM, vers 19h30), personne ne verrouille sa voiture, on peut se balade le sac grand ouvert (ça, j’aime bien !) et personne ne se fait agresser.
Deux petits incidents en date…
La semaine dernière par exemple, en me réveillant à 7h/ 7h53, je remarquai que le ciel, toujours désespérément bleu ici, était très couvert et très gris. De la pluie fin août ? Impossible, soupirais-je, moi la bonne Parisienne/Lorraine en manque de pluie. En arrivant vers la Free Zone ou je travaille (et qui n’a de libre que son nom, croyez-moi), je vois un énorme nuage de fumée noire qui venait lécher jusqu’aux premiers gratte-ciels de la Marina. Même en ayant grandi en Lorraine, je n’avais jamais vu un tel nuage noir. Courageuse, je décidai de ne pas profiter de l’occasion pour faire l’employée buissonnière et aller me faire masser au lieu d’aller travailler. Grand mal m’en prit. J’appris plus tard que c’était un entrepôt de produits chimiques dangereux qui brûlait depuis 3 heures du matin, sans que les pompiers ne parviennent à apaiser les flammes, et que la moitié des bureaux de Jebel Ali Free Zone avaient été évacués. Sauf nous bien sûr, braves petits soldats. Je me fis d’ailleurs ensuite sermonner par S(o)uperman, toujours inquiet pour ma santé et soucieux de mes petits poumons. Le lendemain, en me rendant un matin au travail vers 8h30/ 9h25, un énorme embouteillage me tendait les bras sur la Sheikh Zayed Road. Cette fois, c’était un accident terrible. Un petit camion Nestlé s’était arrêté au milieu de la route à cause d’un pneu crevé. Le chauffeur changeait tranquillement son pneu au milieu de l’autoroute à 6 voies empruntée par des milliers de personnes tous les matins à cette heure de pointe, quand un taxi d’Abu Dhabi (pire encore que les taxis dubaiens) a eu la bonne idée de s’encastrer sous le camion à toute vitesse.
Je n’ai personnellement pas vu la collision, mais j’en ai vu assez pour me faire trembler toute la journée. Alors que j’étais coincée dans le bouchon, et que je décrivais a S(o)uperman l’accident, les 3 ambulances et les 5 voitures de police, mes yeux se sont posés sur lui, le pauvre chauffeur du camion Nestlé, couché là sur la route, mort. Personne autour pour s’occuper de lui, les ambulanciers semblant plus soucieux de secourir le taxidermiste imprudent que de couvrir le pauvre homme mort d’un voile de décence. Il était exposé au vu et au su de tous. J’ai donc raccroché mon téléphone, eu une pensée pour ce pauvre homme, me promettant de ne jamais- ô jamais- changer un pneu au milieu de l’autoroute.
Si le dicton dit vrai et que la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt, je vais donc mettre mon réveil sur 6h demain.
2 commentaires:
Je ne sais s'il s'agit d'un lapsus ou d'un trait d'humour noir, mais parler d'un "taxidermiste" en la circonstance relève d'un coup de plume de génie !
Quant au "voile de décence", il faut croire que tant qu'il ne s'est pas réincarné en femme on l'en dispensera ;-)
Superfille Ciel... le retour, enfin!! Tu nous avais manque..
On en veut encore et toujours plus... de ces petites histoires rigolottes comme tout qui nous permettent de nous echapper du taff le temps de quelques minutes!
Et je valide la remarque sur l'utilisation de "taxidermiste"... C trop fort! ;-))
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