Je devais animer un training là-bas.
Déjà, je me sentais un peu déplacée, venant pour faire un training sur ‘la marque la plus sexy du monde’ dans un pays où je risquais de me faire lapider pour moins que ça. De plus, ma présentation contentait une occurrence régulière du mot « sexy » (138 fois ??), et des visuels à faire rougir les poissons.
Enfin, j’avais demandé plusieurs fois à mon distributeur bahraini si c’était ok que je ne parle pas l’arabe, il m’avait rassurée.
Ne jamais croire un Barhaini.
Malgré ses réassurances, je me suis retrouvée à faire un training sur ‘la marque la plus sexy du monde’ devant une cinquantaine de femmes, dont 40 couvertes de noir des pieds à la tête, et qui n’avaient visiblement pas pris anglais LV1. Toutefois, elles sont restées attentives, essayant sans doute de deviner ce que je leur racontais, à grand renfort de sourires, visuels et cadeaux. Je pense finalement qu'elles ont passé un bon moment: les bonbons sur les tables étaient bons, il faisait moins chaud que dehors, et le lunch était exquis.
Autant vous dire que ces 2 heures de training furent très longues…
Apres moultes péripéties et efforts désespérés pour motiver 50 promotrices à vendre mes parfums, mon client me proposa fièrement de m’emmener en visite.
Farooq Abdullah est grand, assez drôle et a l’anglais approximatif : son anglais est à peu près aussi bon que mon arabe, c’est dire. Il est originaire d’Iran de la 3eme génération, mais malheureusement pour moi, il n’a rien de la beauté des Perses.
Apres une visite du Barhain (j’ai vu les 3 malls principaux, c'est-à-dire à peu près tout ce qu’il y a à voir), mon client me déposa à l’aéroport sous les 46 degrés ambiants.
Apres une visite du Barhain (j’ai vu les 3 malls principaux, c'est-à-dire à peu près tout ce qu’il y a à voir), mon client me déposa à l’aéroport sous les 46 degrés ambiants.
3 heures d’attente de mon avion en retard me permettaient de réfléchir au sens de ma vie, méditer sur le livre Le Moine qui vendit sa Ferrari, brainstormer sur mon projet professionnel, faire le tour des bijouteries de l’aéroport, et surtout mon passe-temps préféré : observer les autochtones. Barhain est comme un mini-Dubai, en cours de développement. Proportionnellement, il y a plus de locaux que les 15% des Emirats, ils sont à peu près 70%, et, contrairement à ceux de Dubai, ils travaillent et font autre chose qu’arpenter les Malls toute la journée à la recherche du prochain Starbucks. Ils ont les mêmes DishDash (grande robe blanche et turban qui habillent les locaux dans le Golfe) qu’à Dubai, les mêmes ‘Schlapps’ (leurs chaussures Scholl ou Birkenstock qu’ils portent en dessous et qu’ils enlèvent négligemment en signe d’aise, par exemple quand ils sont au cinéma le vendredi soir), la même démarche lente, et la même attitude nonchalante.
Franchement, j’aurais voulu être avec Papa, grand fan de Tintin devant l’Eternel, j’étais au Pays de l’Or Noir.
Je m’attendais à ce que Bab El Ehr ou Ben Kalish Ezah débarquent et me demandent de partager ma table au Costa Café de l’aéroport. Imaginez ces personnages aujourd’hui errant dans un aéroport, habillés de la même manière, mais avec un Blackberry en poche. Je regrette de ne pas avoir pris de photos.
Quant aux femmes, la seule partie du corps que j’ai pu entrevoir étaient leurs yeux, qu’elles avaient fort maquillés. Et je peux juste vous dire que le sac en fausse fourrure imprimé tigre ou panthère, avec des Swarowski dans les yeux est une tendance lourde de l’été.
Je veux bien m’acclimater et ajouter un peu de couleur locale, mais je ne suis pas prête de renoncer à mon Mombassa pour autant.
3 commentaires:
Mais que fait donc Superfille Ciel dans le Golfe en cette saison torride ? Serait-elle à la recherche de l'homme idéal vivant dans un grand palais et possédant des puits de pétrole ? ^^ Ou plus simplement suit-elle le cheminement imprévisible d'un parcours professionnel sortant des sentiers battus... ?
Paris, au siège d'une grande banque. Flabbergasted s'ennuie ferme dans son placard, où il est de garde alors que tout le monde est en congé. Jamais les journées de l'ingénieur ne furent aussi courtes... mais jamais elles ne lui parurent aussi longues ! :)
Certes, la tournée des blogs n'est pas un remède miracle ; mais elle permet de gagner quelques minutes sur la montre à chaque fois - tout en s'ouvrant à des horizons plus exotiques ou plus lointains...
En espérant en apprendre davantage sur l'odyssée parfumée d'Orient de Superfille, que la profusion de luxe éternel comble ses plus infimes désirs et que tout le bonheur du monde soit avec elle !
Merci pour ces bons voeux, Flabbergasted/Aladdin.
Je poursuis mon reve bleu.
Quant au pourquoi de mon exil au Royaume des 1001 nuits, j'ai quitté Paris par ennui. Je préfere m'ennuyer au soleil, c'est bien plus lumineux.
Un nouvel admirateur linguistique... Ce n'est que justice pour Superfille-Ciel !!!
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