samedi 11 août 2007

Secrets libanais

Dans quelques jours, je voyage au Liban.

Je sais, ce n'est pas particulièrement recommandé d'y aller en ce moment, mais que voulez-vous, il faut prendre des risques dans la vie !
Et puis j'adore ce pays, c'est mon troisième voyage là-bas en 3 ans. Les gens sont très accueillants, encore plus quand ils entendent que je suis française, ils sont très chaleureux, toutes les mères veulent me présenter leur fils, et tout le monde me parle français (surtout à Ashrafiyeh, le quartier chrétien où je réside toujours.)
Cette fois, je « descend » au Liban pour un mariage. Je sais, je devrais plutôt dire « monter », le Liban étant plus haut sur un planisphère que la Péninsule Arabique ou je vis, mais tous mes amis libanais de Dubaï disent « descendre », donc je les imite bêtement.


Mon amie Mirna se marie, et je suis ravie de partager ce moment avec elle... Avec elle et 448 autres personnes, les mariages au Liban étant toujours de grands banquets. Mais je suis très excitée à l’idée d’assister à une messe orthodoxe, en arabe, dans le quartier chrétien, et de faire la fête ensuite avec 449 personnes sous une tente gigantesque climatisée, sur la plage, face au golfe de Beyrouth.
Je parlerai du Liban une autre fois, car ce pays mérite vraiment qu’on s’y arrête.
Et Beyrouth ne ressemble a aucun autre endroit sur terre : la ville me rappelle un peu Marseille, un peu Taormina en Sicile, et se transforme presque en Ibiza la nuit. En effet, les libanais ont ce don merveilleux de pouvoir faire la fête en toute occasion : il parait que même pendant la guerre, les gens se réunissaient encore dans des night-clubs, et je n’en doute pas.
La ville semble faite pour le plaisir : chaque fois que j’y vais, c’est plage la journée, dîner fabuleux le soir (la cuisine libanaise est exquise !), puis, comme pour éliminer toutes ces calories, les jeunes sortent toute la nuit : Skybar, L Bar, Elements, Asia, Buddha Bar,… les endroits ne manquent pas pour faire la fête !
Et les libanaises se rapprochent en bien des points des bresiliennes : ici c’est « Plastic Fantastic », et l’on se retrouve souvent entourée de clones, toutes le même nez, toutes les mêmes lèvres, toutes les mêmes seins… Une fois, sur la plage de Bamboo Bay, une fille m’a même demandé qui était mon chirurgien esthétique ! Full make-up, big hair, manucure, pédicure, et que dire des accoutrements ! C’est à qui sera la plus sexy, les filles sont à peine couvertes !

Personnellement, si j’étais un homme, je prendrai peur : je vois en elles plus des castratrices que des filles naturelles et aimantes. Et elles pensent que les parisiennes sont le summum du chic : croyez-moi, avec mes décolletés discrets et mon petit trait d’eye-liner, j’ai l’air d’une bonne sœur partout où je sors, et les parisiennes auraient l’air grunge à côté d’une libanaise en goguette.

Enfin, je m’en vais dévoiler un précieux secret pour mes patients lecteurs… Quand on sait qu’au Liban, il y a 1 homme pour 7 femmes en moyenne*, on peut en conclure que Beyrouth est le paradis sur terre…
Alors Messieurs, si vous décidez d’y aller entre le 15 et le 18 août, contactez moi, on pourra se fumer une shisha downtown !


*on parle trop rarement de la diaspora libanaise: pour environ 4 millions d'habitants intra muros, le Liban compte plus de 12 millions de citoyens hors de ses frontieres. Exilés pendant la guerre, les libanais se sont refugiés en France, au Canada, et au Bresil principalement. Et comme le salaire moyen au Liban est de 400$, on comprend pourquoi les jeunes, hommes surtout, s'expatrient à Dubai par exemple pour trouver du travail.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ça fait longtemps que j'ai envie d'aller au Liban. SI ça se trouve, un jour on pourra se retrouver là-bas en même temps!