mercredi 2 mai 2007

'En' avoir ou pas?

Ce matin en me réveillant, j’ai tout de suite senti que ce jour était différent. La pleine lune, la conjonction des planètes, mon horoscope… quelque chose dans l’air avait changé.
D’ailleurs ce matin, au lieu de prendre mon petit déjeuner en hâte devant www.lemonde.fr, je décidais de ne pas allumer mon ordinateur du tout. C’est en arrivant au bureau et en me connectant à mon Yahoo que je découvrais l’inattendu: enfin, après près de 3 semaines de silence radio, le charmant Mr. C. m’envoyait une réponse à l’email-auquel-je-lui-ai-demandé-de-ne-pas-répondre, mais-que-j’attendais-quand-même! Il n’était pas obligé d’y répondre, je lui avais demandé de ne pas le faire, mais il l’a pourtant fait, et bien fait: c’est un homme qui ‘en’ a.
Je vous rassure cependant, Superfille-Ciel est TOUJOURS célibataire, puisque pour une fois qu’elle rencontre un homme avec qui elle clique, ce qui arrive à peu près une fois tous les 7 ans, un peu comme la comète de Alley, elle le rencontre à sa fête de départ, et qu’il part quelques jours après vivre à l’autre bout de la galaxie (je hais le vaisseau McKinsey)…
C’est un homme qui ‘en’ a, et qui a le courage de répondre là où on ne l’attend pas. Ce qui me rappelle soudain qu’il existe encore quelque part, même à l’autre bout de la galaxie, des mecs qui ‘en’ ont, et qu’il suffit de bien les chercher. Des hommes extrahumains, extra-terrestres même, qui en ont et qui vous rappellent qu’il vaut la peine de prendre son petit vaisseau et de parcourir l’univers : I WANT TO BELIEVE.
Ce qui, par la même occasion, me force quelque part à rouvrir mes X-Files, ces vieux souvenirs de mes exs que je pensais archivés et classés…
A Paris, j’étais amoureuse d’un homme qui avait tout pour me rendre heureuse, tout sauf des c… Pas du tout d’ailleurs, pour avoir le courage de me faire face et me dire clairement, dans le blanc des yeux, oui ou non; me perdant des années durant dans un brouillard affectif sidéral, qui me poussa à chercher le Soleil et échouer sur cette planète désertique qu’est Dubaï.
Poussée par cette douloureuse expérience, à Dubaï je cherchai avant tout des hommes qui en ont. Ainsi, je rencontrai un italien (classé X depuis) qui ‘en’ avait trop : trop de poils, trop d’argent, trop de confiance, et trop de c… Tant et si bien qu’il se permettait de faire ce qui lui chantait à sa guise! J’eus vite fait de l’oublier dans un trou noir.
Est-ce qu’en amour il y a un minimum requis, et s’il est mauvais de ne pas ‘en’ avoir du tout, ‘en’ avoir trop tue-t-il aussi la confiance?
L’homme que je vois en ce moment est assez direct, ce que j’explique de part sa culture arabe, et peut être aussi de par son français ‘libanisant’. Je dois avouer qu’en tant que française, si j’admire le fait qu’il ‘en’ a pour me poser des questions à faire rougir les poissons, je suis un peu mal à l’aise par son approche trop directe. Lors de notre dernier rendez-vous, je lui fis part de mon malaise. Loin de vouloir le castrer, j’essayai de lui suggérer de ne point exhiber ainsi ses bijoux de famille, et qu’il fallait peut-être trouver une balance au fait d’‘en’ avoir ou pas. Il parut fort étonné de ma remarque, et je m’aperçus plus tard de l’audace de ma requête.
C’est comme pour cet email-auquel-Mr.C-ne-devait-pas-repondre : s’il ‘en’ a eu pour me répondre, j’‘en’ avais encore plus pour initier le sujet et lui révéler la première ce que tous deux nous pensions tout bas.
En fait, en y réfléchissant, que ce soit avec Mr.C., où j’ai initié le sujet, avec Mr. Le Libanais où je lui fis part de mon malaise, avec Mr. Le Parisien dont je quittai soudain l’orbite, ou Mr. L’Italien que je jetai dans un trou noir, je m’aperçois que finalement c’est peut-être moi qui, de tous ‘en’ ai vraiment. En fait, au lieu de chercher le surhomme qui ‘en’ aura assez pour venir nous chercher dans notre galaxie, c’est peut-être aujourd’hui les femmes qui ‘en’ ont le plus, et qui deviennent maîtresses de leur propre destin et vaisseau. Et si les femmes, qui conjuguent aujourd’hui brillamment tous leurs devoirs et plaisirs, ‘en’ avaient aujourd’hui plus que les hommes ? Par quelle mutation extraterrestre les femmes se sont-elles transformées en créatures androgynes, prenant le meilleur de l’homme? Les hommes qui ‘en’ ont seraient-ils en voie d’extinction sur notre belle Terre ? Alors, que reste-t-il aux hommes ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Miam, miam… Merci pour ce délicieux texte. Peut être à l’origine de la découverte du nouveau paradigme relationnel de notre époque.

C’est l’histoire d’une Superfille-Ciel qui attend d’un prince charmant (et non d’un chevalier conquérant) d’ « en » avoir, s’enfuyant telle Angélique, vers le monde des j’ « en » ai trop (parce que je les montre). Et finalement, s’aperçoit qu’elle « en » a.

Pour répondre à votre question, ce qu’il reste aux hommes ? Le choix d’ « en » avoir ou pas. C'est déjà pas mal !!!

De leur côté, les demoiselles semblent être irrémé-diable-ment poussées à devoir "en" avoir, transformation génétique souvent difficile à opérer.

Mais comment sommes nous arrivés là ? L’ancien paradigme n’était il pas plus intéressant ?

Anonyme a dit…

By the way, c'était un-con-pris mais vous l'aviez deviné...