jeudi 29 novembre 2007

Superfille-Ciel et la derniere Croisade


Finis le shopping, le trafic epouvantable, et le stress au bureau.
Je fuis Dubai ce matin pour 4 jours en Jordanie, pour visiter la Mer Morte et Petra.
A moi les spas, les bains d'eau salee, l'air frais, et les balades a dos de chameau...
A moi l'aventure!

dimanche 18 novembre 2007

J'envoie valser

Je ne shoppe plus jusque Noël.
Je sais, je l’ai déjà dit le mois dernier, et je vais finir par perdre toute crédibilité auprès de mes lecteurs. Mais qui pourrait résister à l’appel de Louboutin?

On dit souvent que seul le temps peut panser les peines de cœur.
Dans mon cas, on pourrait plutôt parler de Retail Therapy.
Que voulez-vous ?
Quand ma compagnie a organisé ses biannuelles « staff sale » (soldes au personnel), je savais que, suivant mon habitude, je ne m’en tirerais pas avec moins de 2 paires, comme chaque fois. Un instant, j’ai même failli me résigner, et ne pas y aller.
Un instant seulement.
Mais il me fallait accompagner la mère de Christopher, mon ami anglais dont les parents visitaient Dubaï, alors que lui-même était occupé à vendre des chaussures Lacoste. Toujours prête à rendre service, Superfille-Ciel a finalement accepté, bercée par l’espoir que Saks nous réserve encore de jolies surprises –mais pas trop quand même-.
Je ne fus pas déçue : tout leur stock était soldé à des prix indécents : on ne payait guère plus que 10% du prix de initial! Et comme j’ai une pointure rare (39) dans le Golfe (les arabes sont plutôt petites, donc ont des petits pieds), et que je n’aime que les chaussures hautes en couleurs, je me retrouvai donc au Paradis… ou en enfer, tant les chaussures soldées étaient à se damner !
Si le diable s’habille en Prada, les anges s’en chaussent aussi, et j’acquis ainsi ma 6 et 7eme paire avec allégresse. Ainsi que 9 autres paires de marques diverses...Louboutin, Marc Jacobs, Anne Klein, Alberta Ferretti, Francesca Giobbi,…
Renouant rapidement des liens oubliés avec le personnel odieux de Saks, je trahissais un instant mon ami A. et sympathisait avec l’immonde Nevid pour qu’il me mette mes 11 paires de chaussures de côté pendant que je choisissais des sacs à main, non moins soldés. Désolée, A., je sais que tu me pardonneras.
11 paires de chaussures, 3 sacs à main, et beaucoup trop de lingerie Dior pour une jeune femme seule plus tard, j’arrive enfin à la caisse.
Quand le pauvre vendeur arriva à bout de la pile de boîtes à chaussures amoncelées devant lui, il ne put s’empêcher de me jeter un coup d’œil perplexe.
Et je lui répondis du tac au tac, et d’un air décidé : « Je marche beaucoup ».
Je ne peux pas dire qu’il ait eu l’air de me croire, brandissant des Louboutin en soie blanche d’au moins 8 cm de hauteur, en me répondant d’un petit air narquois: « Je vois ça ! ».
Je n’allais pas me lancer dans des explications devant le vendeur ukrainien, mais elles ne sont pas toutes pour moi, bien sûr : certaines sont pour ma sœur, d’autres pour mes copines. Reste à savoir desquelles je veux me séparer.
La rumeur a vite fait le tour de ma compagnie (le téléphone arabe fonctionne décidément très bien à Dubaï…), ce qui m’a valu le surnom de « Carrie Bradshoe » le dimanche de retour au travail, mais je m’en fous. Et quand le lendemain j’ai appelé pour avouer que j’étais indisposée, et donc incapable de venir à mon tour vendre du Lacoste ou du Geox, il parait que certaines blagues ont couru disant que « she shopped till she dropped »*.
Mais si cela fait plaisir aux gens de parler, moi en attendant j’avance.
« Ne jamais renoncer, même lorsque ça tangue. C’est ce qui donne aux femmes leur démarche qui swingue : ce pas de deux entre le rêve et la réalité, avec leurs aspirations qui les tirent vers le haut et 10 cm de talons pour voir le monde différemment. Ça vacille, ça chaloupe, parfois ça chavire, mais c’est la vie. »*


Où vais-je exactement ? Est-il temps de changer de chemin ? Faut-il faire demi-tour ? Se perdre ? Oublier le droit chemin ?


On peut faire beaucoup de chemin parfois en ne bougeant pas d’un pouce.
Ou on peut voyager le monde sans que cela ne nous mène nulle part.


Moi je désire juste quelqu’un pour marcher à côté de moi, prendre ma main, et esquisser un pas de deux.
Et on verra où la danse nous mènera…
En avant la musique !
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*Valérie Toranian, directrice de la rédaction d’Elle.

mercredi 14 novembre 2007

A smile from God

Peut-etre que finalement, le bonheur, c'est ca, voir le Beau dans les moindres petites choses...

dimanche 11 novembre 2007

lundi 5 novembre 2007

De la Superfille-Cialité

Un Anonyme lecteur et admirateur me faisait judicieusement remarquer hier soir que malgré ma plume affûtée, je ne mettais mes dons naturels au service que de sujets très superficiels, tels que la mode, les parfums, ou des anecdotes sans importance.

Ce à quoi je répondrais : en effet.

Mais au moins, je suis honnête et j’affiche mes choix: mon pseudo n’est pas choisi au hasard, et le rose de mon site annonce la couleur.
Tous ces gens qui s’épanchent et confondent leur blog avec leur journal intime, décrivant en long en large et en travers leurs états d’âme gratuitement, fautes d’orthographe en bonus, ça me donne la nausée, je trouve cela désolant, sordide, et impudique.
Non, je reste convaincue que si les gens passent du temps sur internet, c’est pour être divertis, lire des sujets légers qui les distraient du quotidien grisonnant, des collègues envahissants, des dossiers à boucler, des impôts à payer. Lire des choses assez légères et générales, des anecdotes vraies, qui pourraient leur arriver, racontées de manière distrayante.

Alors non, je ne dis rien de la souffrance des gens, des peurs viscérales et des faiblesses honteuses, des doutes qui tenaillent et des déceptions qui soufflent le coeur.
De la douleur intolérable quand la mort prend quelqu’un de cher injustement, des inquiétudes de la jeune mère devant son enfant malade, de la sueur froide du menteur qui se regarde dans la glace, des espoirs déçus qui nous vrillent au ventre, d’un amour qui ne rend pas heureux, de la cécité des hommes, de la souffrance de ne pas savoir pourquoi, du lâche qui se sait lâche et voudrait trouver des excuses, de la vanité de tout devant ce qui nous dépasse, de l’impuissance devant notre destin, de la culpabilité honteuse de celui qui trompe, de la volonté de ceux qui n’ont plus rien à perdre, des braves qui regardent impuissants, de la force du dernier espoir, de la misère de ceux qui n’assument pas, de la solitude et du calme trop bruyants, de l’impuissance de voir ceux qu’on aime se fourvoyer, du regret d’avoir pardonné trop vite, des doutes que l’on traverse dans sa Foi, de la folie douce de faire ce qu’on ne devrait pas faire mais on le fait quand même, des longues heures d’angoisse à attendre que le téléphone sonne, du choix difficile du silence, de l’amour impuissant, du chemin que l’on ne prend pas, de l’élan qui nous pousse, de la déception de voir que l’on ne peut pas changer quelqu’un, des leçons que la vie nous donne, de celles qu’elle ne nous donne pas, des voyages que l’on ne fait pas, des personnes que l’on ne rencontre pas, des amitiés qui nous déçoivent, de la fatalité selon laquelle on est toujours obligé de se relever.
Parce que nous ne sommes que des humains, on aime, on souffre, on rit et on se déchire.
On porte tous sa croix, ses douleurs et ses failles.
Non, mon blog n’a pas pour but de parler de cela. Je préfère ne pas l’entendre et ne pas le dire, et essayer de tourner d’une manière plaisante les petites perles du quotidien.
Car le rire est une excellente thérapie aux petits et aux grands maux.
Enfin, l’ami Brel disait : « Qui n’avance pas, recule ».
Alors en avant !