jeudi 31 mai 2007

The heart of the matter

Pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais, et pour les autres anti-romantiques qui n'écoutent jamais les paroles des chansons, voici celles de la chanson que vous entendez à présent.
Elle est un peu longue, je le concede, mais en dit plus long encore sur mon état d'esprit.
Je découvre les vertus du pardon, de donner le pardon. Et combien c'est bon. J'ai fait la paix avec Mr.S., et avec une partie de moi-meme.
Je vous laisse écouter, mais vous pouvez chanter à présent!

"The Heart Of The Matter" chanté par India Arie
I got the call today,
I didn't wanna hear
But I knew that it would come
An old true friend of ours was talkin' on the phone
She said you found someone
And I thought of all the bad luck,
And all the struggles we went through
How I lost me and you lost you
What are these voices outside love's open door
Make us throw off our contentment
And beg for something more?
I've been learning to live without you now
But I miss you sometimes
The more I know, the less I understand
All the things I thought I knew, I'm learning them again
I've been tryin' to get down to the Heart of the Matter
But my will gets weak
And my thoughts seem to scatter
But I think it's about forgiveness
ForgivenessEven if, even if you don't love me anymore
These times are so uncertain
There's a yearning undefined
And people filled with rage
We all need a little tenderness
How can love survive in such a graceless age
And the trust and self-assurance that lead to happiness
They're the very things we kill, I guess
Pride and competition cannot fill these empty arms
And the work they put between us,
You know it doesn't keep us warm
I've been trying to live without you now, But I miss you, baby
The more I know, the less I understand
And all the things I thought I figured out,
I have to learn again
I've been tryin' to get down to the Heart of the Matter
But my will gets weak
And my heart is so shattered
But I think it's about forgiveness Forgiveness
Even if, even if you don't love me anymore
All the people in your life who've come and gone
They let you down, you know they hurt your pride
Better put it all behind you; cause life goes on
You keep carrin' that anger, it'll eat you up inside
I wanna be happily everafter
And my heart is so shattered
But I know it's about forgiveness, Forgiveness
Even if, even if you don't love me anymore
I've been tryin' to get down to the Heart of the Matter
Because the flesh will get weak
And the ashes will scatter
So I'm thinkin' about forgiveness, Forgiveness
Even if you don't love me anymore
Even if you don't love me anymore

samedi 26 mai 2007

Feet Fetish

Certains prétendent qu’on peut toujours juger quelqu’un sur ses premiers mots, se faire une idée précise de la personne dès la 1ère phrase. Bien plus significative que « Bonjour, je m’appelle Superfille-Ciel, je suis française mais je vis a Dubaï depuis 2 ans. » Je suis d’accord, mais moi je juge de même sur les chaussures de l’individu.
Ainsi, lorsque Mr. K. me glissa au détour d’une conversation anodine un compliment sur mes talons, que je porte toujours relativement hauts, je fus pour le moins surprise. Drôle de phrase pour une rencontre !
Quand il me demanda lors de notre premier dîner si j’aimais mes pieds, je lui répondais « oui » avec un haussement d’épaules, et m’enthousiasmai tout aussi vite sur la carte des desserts, sans penser plus loin que le bout de mes souliers.
Second dîner : entre la poire et le dessert, il me demande si je prends soin de mes pieds, et me prie de détailler. Bonne compagnie, je m’exécute, non sans remarquer qu’il prit un plaisir visible à m’entendre énumérer des sujets aussi passionnants que mes rendez vous hebdomadaires chez NBAR, ma crème favorite pour les pieds (Sandal Scandal de Benefit), mes marques de chaussures préférées... Il faut dire qu’avec moi il ne pensait pas si bien tomber : ma chambre d’amis croule sous les boites de chaussures, et je suis une pêcheuse convaincue et non repentie : comment résister à une jolie paire de mules en soie rouge qui nous appelle? Intarissable sur le sujet, je trouvai incroyable de rencontrer un homme partageant mon amour pour les jolies chaussures.
Preuve que l’on peut posséder 62 paires de chaussures, en moyenne de 8 cm de talons chacune, et manquer de discernement et de hauteur quand il s’agit des hommes.
Le lendemain, je recevais non pas un message me remerciant de la charmante compagnie de la veille, mais un sms me demandant « comment vont (m)es pieds ? ». Ceci étant, laissons a ce pauvre Mr.K. l’originalité : mes pieds n’avaient encore jamais reçu de sms ! Je m’empressai de lui répondre qu’ils allaient bien, ainsi que la personne qu’ils portent. Il me répond alors qu’ils méritent un massage-au-nom-exotique, qui n’est pas sans titiller mon esprit curieux.
Le problème, c’est que les pieds mis a part, c’est à peu près le seul sujet de conversation fluide entre nous deux, et je n’ai pas grand-chose à lui dire, regardant souvent le bout de mes souliers d’un air contrit. Suis-je prête a aller plus loin avec lui et tenter le massage au nom si exotique et tentant ?
La certitude d’être assez forte et lui tenir tête pour ne pas monter au-delà des mollets (allez, je suis prête à lui accorder un genou), me fit accepter un troisième rendez-vous. La courbe de mes pieds semblait en effet l’intéresser davantage que la courbe de mon dos.
J’acceptai ainsi, non sans m’interroger d’ailleurs : jusqu’où suis-je prête à aller pour la science? Votre humble chercheuse est elle prête à sacrifier ses pieds sur l’autel de la recherche? Jusqu’où allait mon sens du sacrifice ? Pouvais-je supporter qu’il me casse encore un peu les pieds, en échange d’un massage divin (et d’un compte-rendu croustillant pour une prochaine chronique)?
Après bien des piétinements, je décidai bravement d’attaquer le troisième rendez-vous armée de mes mules YSL en soie peinte à la main, de la dernière collection de Tom Ford « in the mood for love » (autant dire, un Collector). Dans mon cas, c’était plutôt « in the mood for négociation », et, grandie de mes 10cm de talons, j’arrivai au restaurant pleine d’aplomb, décidée a négocier un massage et rien d’autre.
Il ne s’aperçut pas d’abord de mes divines mules, et la conversation passait d’un sujet à l’autre avec l’aisance d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, quand son regard se porta sur elles. Que n’avais-je pas fait !
Je me rappelais aussitôt ces cartoons où les personnages se figent et la musique s’arrête soudainement, les laissant en suspension dans les airs, avant de tomber dans le précipice. C’est à peu près ce qui s’est passé, et si j’avais pu me cacher dans ma mini pochette Chanel, j’aurais quitté le restaurant incognito sur la pointe des pieds. Il tomba en arrêt non seulement sur mes chaussures, mais sur mes pieds (que j’ai fort beaux, merci bien). Légèrement mal à l’aise face au côté quelque peu dramatique de la scène, je le taxai de ‘feet fetish’, ce qui ne parut pas l’offusquer, mais au contraire le flatter, puisqu’il retourna ma question, me demandant si je savais exactement ce que cela signifiait. J’aurais préféré en rester la, et lui aurais volontiers donné mes mules YSL en sacrifice, pour avoir le droit de quitter le restaurant sur la pointe des pieds, plutôt que d’entendre sa définition, suivie d’exemples concrets inspirés par mes pieds. Tirade qui provoqua chez lui une jouissance évidente, et je me demandai même un instant s’il me fallait demander des mouchoirs aux serveurs compatissants.
Quoiqu’il en soit, mon courage littéraire a des limites, et je décidai de faire un pied de nez à la science, refusant d’aller plus loin dans une expérience qui finissait par me casser les pieds. Je tournai donc les talons, me disant que Mr.K. n’était certainement pas le bon, et qu’un jour je trouverai chaussure a mon pied. En attendant, il me reste Sergio, Jimmy, Manolo, Marc et les autres… Et devinez ce que j’ai acheté pour oublier Mr.K. lors de ma séance shopping du lendemain ?

mardi 22 mai 2007

Citation du jour, bonjour

Les femmes préfèrent être belles, plutôt qu'intelligentes, parce que chez les hommes, il y a plus d'idiots que d'aveugles.

Yvonne Printemps

lundi 21 mai 2007

Sainte Superfille-Ciel, priez pour nous...



Aussi étrange que cela puisse paraître, hier soir, je suis allée à la messe avec mon ex.
Je vous épargne le concours de circonstances étranges qui ont fait se produire l’irrationnel, mais hier soir, je me suis retrouvée debout en train de prier en serrant les mains de celui qui, une semaine encore, me donnait la chair de poule et que j’évitais à tout prix, au détour des restos pseudo-branchés de Dubailand, ou des rayons de Carrefour.
Tout a commencé la semaine dernière, quand il m’attendait à coté de ma Kompressor le matin avant d’aller au travail. Avez-vous déjà remarqué qu’on ressemblait toujours à rien quand on croisait ses exs ? Et bien ce matin-là, Superfille-Ciel était en grande forme, et je ne lui adressais pas un regard du haut de mes Céline croco.
Finalement, quand il m’appela pour la 2eme fois, je décidai de me retourner et faire face à mes vieux démons. 6 mois que je sens des ondes négatives qui affectent mon karma, 6 mois que j’enchaine les ennuis de santé, tout cela doit bien être lié. Ainsi, sur un trottoir des Greens, sous 36 degrés à 9h du matin, il m’offrit un petit cadre de la Vierge et de l’enfant Jésus, qu’il avait acheté pour moi la semaine passée, en pèlerinage à Jérusalem. Ainsi, après plus d’une heure d’explications, de descriptions de ses souffrances, il me demanda pardon pour tout le mal qu’il m’avait fait, transpirant à grosses gouttes sous le soleil du Golfe, comme s’il revenait vraiment de l’enfer.
On se demande souvent s’il est possible de changer un homme. Je ne pense pas. Encore moins quand il est sicilien comme Mr. S.
Mais je pense que la souffrance peut le changer.
De là à lui accorder le pardon, et lui offrir mon amitié, je n’en suis pas là, mais je pense que l’on peut se tromper.

Au final, je dois le confesser, je ne suis pas si sainte, seulement j’ai senti qu’après 6 mois de haine et d’inimitié, il était grand temps de régler la situation. Je me couchai le soir même avec le sentiment d’avoir amélioré mon karma, et remis mes shakras en place. Après tout, on vit dans l’énergie qu’on dégage, et je ne pouvais plus vivre dans ces mauvaises ondes.

Un autre concours incroyable de circonstances me fit donc me retrouver à ses côtés à la messe, dans cette église perdue dans le désert. Sa foi est traditionnelle et empreinte de superstition italienne, la mienne est œcuménique, libre et claudélienne, mais qu’importe. Je n’étais pas venue pour lui, mais il le crut, et si cela l’apaise, je ne le contredirai pas. Il m’a encore demandé pardon sur le parking en sortant de l’église, le sable du désert soufflant sur nos faces, me rappelant le temps qui passe.
Je crois qu’il est temps de lui pardonner.


Myspace Mp3 Player, MySpace MP3 Players, Flash MP3 PlayersI made this MySpace Music Player at MyFlashFetish.com.

samedi 19 mai 2007

Profondeur...

Il n’y a qu’un décolleté pour pousser un homme à rechercher de la profondeur chez une femme.
Zsa Zsa Gabor

vendredi 18 mai 2007

I'm back, alive and well



Me voici revenue d’Italie, le porte-monnaie vide mais des images plein les yeux.
Un jour, peut-être, je vous raconterai la meilleure enoteca de Florence, mon caffe préféré romain, mon flirt florentin, comment j’ai détruit mes sergio rossi neuves en une matinée, le meilleur relieur de Florence, mon approche expérimentale de l’italien, le Colysée sous le soleil de midi en polo noir, la beauté de Santa Croce, les massages sur le ventre de ma sœur, une nuit au museum d’histoire naturelle, comment laisser sa trace sur un italien…
Pour le moment, il s’agit de se ré-habituer au climat dubaien ; j’ai repris le travail et le tennis, ma voiture et les manucures-pedicures, les raouts mondains et les bons restos entre copains.

jeudi 3 mai 2007

Vacances Romaines


Désolée, chers admirateurs adorants et adorés, mais Superfille-Ciel a besoin de vacances… pour aller voir si l’herbe est plus verte, et le ciel plus bleu ailleurs, je quitte Dubaï quelques jours pour aller me réfugier en Italie, en passant par la Lorraine avec mes Sergio. Bye-bye Paris, pas le temps de m’y arrêter.
Superfille-Ciel trouvera-t-elle le prince charmant, qui l'emportera au loin dans sa Fiat 500? Se fera-t-elle croquer la main dans la Bouche de la Verite? Va-t-elle se ruiner chez Gucci?
À très bientôt pour de nouvelles aventures…
Bien à vous,
Superfille-Ciel

mercredi 2 mai 2007

'En' avoir ou pas?

Ce matin en me réveillant, j’ai tout de suite senti que ce jour était différent. La pleine lune, la conjonction des planètes, mon horoscope… quelque chose dans l’air avait changé.
D’ailleurs ce matin, au lieu de prendre mon petit déjeuner en hâte devant www.lemonde.fr, je décidais de ne pas allumer mon ordinateur du tout. C’est en arrivant au bureau et en me connectant à mon Yahoo que je découvrais l’inattendu: enfin, après près de 3 semaines de silence radio, le charmant Mr. C. m’envoyait une réponse à l’email-auquel-je-lui-ai-demandé-de-ne-pas-répondre, mais-que-j’attendais-quand-même! Il n’était pas obligé d’y répondre, je lui avais demandé de ne pas le faire, mais il l’a pourtant fait, et bien fait: c’est un homme qui ‘en’ a.
Je vous rassure cependant, Superfille-Ciel est TOUJOURS célibataire, puisque pour une fois qu’elle rencontre un homme avec qui elle clique, ce qui arrive à peu près une fois tous les 7 ans, un peu comme la comète de Alley, elle le rencontre à sa fête de départ, et qu’il part quelques jours après vivre à l’autre bout de la galaxie (je hais le vaisseau McKinsey)…
C’est un homme qui ‘en’ a, et qui a le courage de répondre là où on ne l’attend pas. Ce qui me rappelle soudain qu’il existe encore quelque part, même à l’autre bout de la galaxie, des mecs qui ‘en’ ont, et qu’il suffit de bien les chercher. Des hommes extrahumains, extra-terrestres même, qui en ont et qui vous rappellent qu’il vaut la peine de prendre son petit vaisseau et de parcourir l’univers : I WANT TO BELIEVE.
Ce qui, par la même occasion, me force quelque part à rouvrir mes X-Files, ces vieux souvenirs de mes exs que je pensais archivés et classés…
A Paris, j’étais amoureuse d’un homme qui avait tout pour me rendre heureuse, tout sauf des c… Pas du tout d’ailleurs, pour avoir le courage de me faire face et me dire clairement, dans le blanc des yeux, oui ou non; me perdant des années durant dans un brouillard affectif sidéral, qui me poussa à chercher le Soleil et échouer sur cette planète désertique qu’est Dubaï.
Poussée par cette douloureuse expérience, à Dubaï je cherchai avant tout des hommes qui en ont. Ainsi, je rencontrai un italien (classé X depuis) qui ‘en’ avait trop : trop de poils, trop d’argent, trop de confiance, et trop de c… Tant et si bien qu’il se permettait de faire ce qui lui chantait à sa guise! J’eus vite fait de l’oublier dans un trou noir.
Est-ce qu’en amour il y a un minimum requis, et s’il est mauvais de ne pas ‘en’ avoir du tout, ‘en’ avoir trop tue-t-il aussi la confiance?
L’homme que je vois en ce moment est assez direct, ce que j’explique de part sa culture arabe, et peut être aussi de par son français ‘libanisant’. Je dois avouer qu’en tant que française, si j’admire le fait qu’il ‘en’ a pour me poser des questions à faire rougir les poissons, je suis un peu mal à l’aise par son approche trop directe. Lors de notre dernier rendez-vous, je lui fis part de mon malaise. Loin de vouloir le castrer, j’essayai de lui suggérer de ne point exhiber ainsi ses bijoux de famille, et qu’il fallait peut-être trouver une balance au fait d’‘en’ avoir ou pas. Il parut fort étonné de ma remarque, et je m’aperçus plus tard de l’audace de ma requête.
C’est comme pour cet email-auquel-Mr.C-ne-devait-pas-repondre : s’il ‘en’ a eu pour me répondre, j’‘en’ avais encore plus pour initier le sujet et lui révéler la première ce que tous deux nous pensions tout bas.
En fait, en y réfléchissant, que ce soit avec Mr.C., où j’ai initié le sujet, avec Mr. Le Libanais où je lui fis part de mon malaise, avec Mr. Le Parisien dont je quittai soudain l’orbite, ou Mr. L’Italien que je jetai dans un trou noir, je m’aperçois que finalement c’est peut-être moi qui, de tous ‘en’ ai vraiment. En fait, au lieu de chercher le surhomme qui ‘en’ aura assez pour venir nous chercher dans notre galaxie, c’est peut-être aujourd’hui les femmes qui ‘en’ ont le plus, et qui deviennent maîtresses de leur propre destin et vaisseau. Et si les femmes, qui conjuguent aujourd’hui brillamment tous leurs devoirs et plaisirs, ‘en’ avaient aujourd’hui plus que les hommes ? Par quelle mutation extraterrestre les femmes se sont-elles transformées en créatures androgynes, prenant le meilleur de l’homme? Les hommes qui ‘en’ ont seraient-ils en voie d’extinction sur notre belle Terre ? Alors, que reste-t-il aux hommes ?